PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes devraient ouvrir en légère baisse vendredi et les variations devraient rester limitées jusqu'à la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.

Les contrats à terme suggèrent une baisse de 0,34% pour le CAC 40 parisien, de 0,05% pour le Dax à Francfort, 0,08% pour le FTSE à Londres et de 0,03% pour l'EuroStoxx 50.

L'indice européen Stoxx 600 affiche une progression de 0,73% depuis le début de la semaine et le marché parisien de 0,62% grâce à la perspective, confortée par le président de la Fed lui-même et par des statistiques économiques, que la banque centrale américaine diminue le rythme de ses hausses de taux le 14 décembre.

Les marchés attendent désormais le rapport mensuel du département du Travail mais pour Michael Hewson chez CMC Markets, l'indicateur ne devrait pas avoir la même importance qu'à l'accoutumée.

"Nous savons déjà que nous aurons une hausse des taux de 50 points de base dans un peu moins de deux semaines. Il est plus question de savoir ce qui suivra", a-t-il écrit dans une note.

Selon le consensus Reuters, les créations d'emplois devraient avoir ralenti à 200.000 en octobre contre 261.000 un mois plus tôt et la hausse des salaires revenir à 4,6% sur un an, après +4,7%.

A WALL STREET

Wall Street a fini quasi stable jeudi, à l'exception du Dow Jones plombé par la chute de l'action Salesforce, alors qu'une série d'indicateurs a pu alimenter aux yeux des intervenants le scénario d'un assouplissement de la politique monétaire de la Fed.

Le Dow Jones a cédé 0,56% à 34.396,53 points, l'éditeur de logiciels Salesforce perdant 8,3% après l'annonce du départ en janvier de l'un de ses directeurs généraux.

Le S&P 500 a abandonné 0,08% à 4.076,79 points et le Nasdaq Composite a grappillé 0,13% à 11.482,45 points, soutenu par les gains de plus de 1% Nvidia et Meta Platforms.

La publication de l'enquête mensuelle de l'ISM annonçant une contraction de l'activité manufacturière aux Etats-Unis en novembre, la première depuis mai 2020, a confirmé que les hausses de taux de la Fed produisaient leur effet.

Confortant la perspective que la banque centrale se limite à une hausse de 50 points de base dans moins de deux semaines, la progression de l'indice des prix "core PCE" a ralenti à 0,2% en octobre, contre +0,5% un mois plus tôt, et à 5% sur un an, après +5,2%.

Les contrats à terme donnent pour le moment une ouverture de Wall Street en légère baisse.

EN ASIE

Le Nikkei à Tokyo a fini la séance en baisse de 1,59%, au plus bas depuis deux semaines, sous le coup de la hausse du yen face au dollar.

En Chine, les inquiétudes persistantes concernant le rythme du relâchement des restrictions sanitaires et le ralentissement du secteur immobilier l'ont emporté. L'indice CSI 300 a perdu 0,61% et le SSE Composite de Shanghai 0,29%.

TAUX/CHANGES

Les rendements des bons du Trésor américain sont stables, à 3,528% pour le dix ans, qui a perdu plus de 17 points de base jeudi pour atteindre un creux de plus de deux mois.

Son équivalent allemand cède un peu de terrain dans les premiers échanges, à 1,806%.

Le dollar est à l'équilibre face à un panier de devises de référence (-0,11%), les cambistes évitant de prendre des positions avant les statistiques de l'emploi. L'euro évolue autour de 1,053.

PÉTROLE

Les cours pétroliers évoluent sans grand changement en attendant la réunion de l'Opep+ dimanche.

Le Brent recule de 0,06% à 86,83 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,3% à 80,98 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame)

par Laetitia Volga