Les Bourses européennes ont fini en baisse vendredi, les inquiétudes liées au nouveau coronavirus ayant donné lieu à des prises de bénéfices malgré l'amélioration de la conjoncture économique.

Les volumes, traditionnellement plus faibles avec le début des vacances estivales, l'ont été d'autant plus que Wall Street est restée fermée pour un week-end prolongé pour cause de fête nationale.

À Paris, le CAC 40 a perdu 0,84% à 5.007,14 points et dans des volumes représentant environ 43% de la moyenne quotidienne des 90 derniers jours.

Le Footsie britannique a reculé de 1,33% et le Dax allemand a cédé 0,64%.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,77%, le FTSEurofirst 300 a cédé 0,95% et le Stoxx 600 a fini en baisse de 0,78%.

Sur la semaine, le Stoxx 600 et le CAC ont gagné quasiment 2% chacun.

Les PMI définitifs chinois et en zone euro se sont ajoutés ce vendredi aux nombreux indicateurs économiques plaidant pour une amélioration de la conjoncture. Mais ils n'ont toutefois pas suffi à entretenir le mouvement haussier de la veille quand l'Europe gagnait plus de 2%.

Au-delà de la fermeture de Wall Street, la prise de risque a été en effet limitée en Europe par la flambée des nouvelles infections au coronavirus aux Etats-Unis, où un record a été à nouveau recensé jeudi avec plus de 55.000 cas.

VALEURS

Parmi les plus fortes baisses sectorielles du jour, l'indice Stoxx des matières premières a cédé 1,49%, celui de l'automobile a perdu 1,45% et celui des banques 1,33%.

Du coté du CAC 40, Vivendi, Michelin, Carrefour et PSA ont lâché plus de 2%.

Meilleure performance du Stoxx 600, EDF a pris 5,63% après avoir relevé sa prévision de production d'électricité nucléaire pour cette année.

A Francfort, le spécialiste de la livraison de repas Delivery Hero a gagné 4,74% après un quasi-doublement de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

CHANGES

Les variations ont été limitées sur le marché des changes où le dollar recule légèrement face un panier de six autres devises internationales et l'euro est stable, à 1,124 dollar.,

"La performance de la paire euro/dollar reflète l'humeur des marchés, qui ont été indécis cette semaine avec des raisons d'optimisme et de prudence. D'une part, l'activité économique donne des signes de reprise qui pourrait être plus rapide que certains ne l'avaient prévu. Il est également vrai qu'une recrudescence du nombre d'infections laisse entrevoir la possibilité d'une deuxième vague qui entraverait la vitesse de la reprise", a résumé Ricardo Evangelista, analyste senior chez ActivTrades.

TAUX

Outre la baisse des actions, l'aversion pour le risque s'est illustrée par le recul des rendements obligataires. Le dix ans allemand est tombé en séance à -0,43% contre un pic de trois semaines la veille, à -0,382%, consécutif aux bonnes surprises de l'emploi américain.

Les analystes d'ING s'attendent à ce que le rendement du Bund allemand tombe à -0,50% à court-terme - un niveau auquel il n'est pas revenu depuis mai - évoquant l'aggravation de la crise sanitaire aux Etats-Unis.

PÉTROLE

Les cours pétroliers reculent, la résurgence de l'épidémie de coronavirus aux Etats-Unis faisant craindre un impact négatif sur la demande, qui se remet tout juste de la crise.

Le Brent recule de 1% à 42,71 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,18% à 40,17 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)