Paris (awp/afp) - Aidées par un vent d'optimisme quant à une solution prochaine au Congrès américain sur le nouveau plan de relance et des résultats d'entreprises plutôt favorables, les places européennes ont progressé mercredi.

A Paris, le CAC 40 a pris 0,90% et terminé au-dessus des 4.900 points. La Bourse de Francfort a avancé de 0,47%, Londres de 1,14%, Madrid de 0,26% et Rome de 0,64%.

A Wall Street, à la mi-séance, l'indice Dow Jones gagnait 1,13%, le Nasdaq 0,41% et le S&P 500 0,56%.

Rien n'est encore décidé entre républicains et démocrates américains au Congrès concernant le nouveau plan de relance, surtout sur l'épineux sujet de la reconduction de l'allocation chômage de 600 dollars par semaine, alors que l'aide précédente a pris fin le 31 juillet et que les États-Unis comptent des millions de nouveaux chômeurs à cause de la pandémie.

Mais "l'heure tourne, il est de plus en plus probable qu'on parvienne à un accord" en ce début du mois d'août, estime Guillaume Garabedian, responsable de la gestion conseillée de Meeschaert gestion privée.

C'est cet optimisme qui a manqué selon lui aux investisseurs la semaine dernière: Paris, Londres et Francfort notamment avaient beaucoup baissé, victimes des "tergiversations sur le nouveau plan de relance américain".

"On a le sentiment que l'on va parvenir à un accord à la fin", affirme pour sa part David Madden de CMC Markets, en référence à l'actuelle impasse à Washington.

Indicateurs et résultats

Quelques indicateurs européens sont également venus mettre du baume au coeur des marchés mercredi, notamment les ventes au détail en zone euro, supérieures aux attentes.

L'optimisme des investisseurs s'explique aussi selon les observateurs par les résultats d'entreprises du deuxième trimestre, majoritairement supérieurs aux attentes aux États-Unis et en Europe.

"C'est encourageant, même si ce n'était pas le trimestre le plus difficile pour battre le consensus", juge M. Garabedian, les groupes ayant revu en très forte baisse leurs anticipations avec la pandémie de Covid-19.

En revanche, la publication de plusieurs indicateurs américains (ralentissement des créations d'emplois dans le privé en juillet, rebond de l'activité dans les services, réduction du déficit commercial en juin) a assez peu pesé sur la tendance à Paris.

Les chiffres quotidiens de la pandémie font, eux, toujours l'objet d'une attention particulière. Le virus a fait 701.112 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP mercredi à 11H00 GMT, et 18,5 millions de cas officiellement comptabilisés.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt se tendaient légèrement: le taux français à dix ans progressait à -0,20%, le taux allemand à -0,51%, l'italien à 0,97% et l'espagnol à 0,31%.

Parmi les valeurs du jour, le secteur aérien a profité des espoirs de reprise économique et de commentaires récents suggérant une amélioration du trafic cet été.

Côté compagnies, IAG (British Airways) a gagné 10,49% à 193,80 pence et Easyjet 6,45% à 587,20 pence. L'avionneur Airbus a pour sa part pris 3,49% à 67,97%.

Dans l'automobile, le constructeur BMW a fait état d'une perte nette de 212 millions d'euros au deuxième trimestre, lâchant au passage 3,46% à 56,13 euros.

Le groupe français Accor a pris 3,45% à 23,07 euros. Le géant de l'hôtellerie a annoncé mardi un plan d'économies qui va se traduire par la suppression de 1.000 emplois dans le monde, après une importante perte au premier semestre du fait de la crise sanitaire.

afp/al