PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé mercredi, sans variation d'ampleur, les investisseurs évitant de prendre des risques à la veille d'élections britanniques incertaines et d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

"Les investisseurs n'ont pas envie de trop s'exposer avant une telle concentration d'événements", les législatives au Royaume-Uni, l'audition devant le Sénat américain de James Comey, limogé en mai de la tête du FBI sur la question des interférences russes durant la présidentielle de 2016 et une réunion de la BCE qui se "trouve à un carrefour de sa politique monétaire", a observé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

Les indicateurs du jour ont eu peu d'impact, à l'exception de la hausse inattendue des stocks hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis qui a un peu pesé.

L'Eurostoxx 50 a terminé en baisse de 0,16%.

A Paris, l'indice CAC 40 a fini quasi-stable (-0,07%), à 5.265,53 points. Société Générale (+1,63% à 47,11 euros), Crédit Agricole (+1,97% à 13,98 euros) et BNP Paribas (+1,65% à 63,48 euros) ont bénéficié du rachat en Espagne, par Santander, de Banco Popular, proche de la faillite.

Les valeurs pétrolières ont pâti du repli des cours du brut, après des stocks hebdomadaires de pétrole décevants. TechnipFMC a ainsi reculé de 1,86% à 25,08 euros et Total de 0,92% à 45,33 euros.

Vivendi a gagné 2,16% à 20,32 euros, après avoir repris la participation majoritaire de Bolloré (+0,81% à 4,08 euros) au capital d'Havas (+0,36% à 9,16 euros). Ingenico (-4,27% à 81,77 euros) a subi l'abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surperformer" auparavant par MainFirst Bank AG.

A Londres, l'indice FTSE-100 a perdu 0,62% à 7.478,62 points. Au sein du secteur pétrolier, BP a perdu 1,74% à 456,80 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,01% à 2.115,00 pence.

Quelques valeurs bancaires, comme Lloyds Banking Group (+1,65% à 70,08 pence) et RBS (+1,35% à 255,10 pence), ont bénéficié du rachat en Espagne de Banco Popular, proche de la faillite. HSBC, qui selon le Financial Times, risque de nouveaux ennuis judiciaires, a lâché 0,68% à 681,90 pence.

Le BTP a profité d'un indicateur publié par la banque Halifax montrant que les prix immobiliers ont continué à progresser en mai. Barratt Developments a gagné 0,78% à 584,50 pence, Persimmon 2,05% à 2.393,00 pence et Taylor Wimpey 1,56% à 181,80 pence.

Parmi les multinationales exposées à la hausse de la livre, le groupe de produits d'hygiène Reckitt Benckiser a perdu 1,63% à 7.976,00 pence et le laboratoire GSK 0,73% à 1.688,50 pence.

A Francfort, l'indice DAX a cédé 0,14% à 12.672,49 points. Les valeurs énergétiques ont brillé avec un bond de 5,51% à 19,55 euros pour RWE et de 5,23% à 8,47 euros pour son concurrent EON. La Cour constitutionnelle allemande a décidé de censurer un impôt prélevé de 2011 à fin 2016 sur l'utilisation de nouveaux combustibles dans les centrales nucléaires, ouvrant la porte à un remboursement des plus de six milliards d'euros, en plus d'intérêts.

Linde (+1,15% à 175,85 euros), a vu sa note A+ confirmée par l'agence de notation Standard & Poor's, après avoir validé le principe de sa fusion avec l'américain Praxair. Le groupe de chimie-pharmacie Bayer (-0,97% à 117,75 euros), en train de racheter le géant américain des OGM Monsanto, a réduit à 44% sa participation dans sa filiale de plastiques et de chimie Covestro.

A Amsterdam, l'indice AEX a pris 0,27% à 523,10 points. La banque ING a grimpé de 1,79% à 15,04 euros et le fournisseur de cuves pour l'industrie chimique et pétrolière Vopak 1,68% à 40,95 euros. Le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto a perdu 1,33% à 51,36 euros et le groupe de technologies Galapagos 1,17% à 70,21 euros.

A Bruxelles, l'indice BEL 20 a gagné 0,74% à 3.906,81 points. La banque KBC a enregistré la meilleure performance (+2,59% à 67,81 euros) et le groupe de métallurgie Bekaert la pire (-1,54% à 44,99 euros).

L'indice SMI de la bourse suisse a perdu 0,35% à 8.876,73 points. Roche a encore cédé du terrain (-0,76 à 248,50 CHF). Le numéro un mondial de l'oncologie avait chuté la veille de 5,47% après la publication d'une étude décevante sur un de ses nouveaux traitements pour une forme agressive de cancer du sein. Son concurrent Novartis a perdu 0,25% à 78,55 CHF.

Richemont, numéro deux mondial du luxe, a repris 0,82% (79,45 CHF), mais Swatch a encore reculé de 0,49% (366,40 CHF). Côté bancaires, UBS a pris 0,72% (15,46 CHF), Credit Suisse 0,45% (13,25 CHF) et Julius Baer 0,75% (49,77 CHF). Lanterne rouge, le numéro un mondial des parfums et arômes Givaudan (-1,71% à 1.960 CHF), après une étude sectorielle de Barclays qui évoque une pression sur les marges.

A Madrid, l'indice IBEX a fini quasi-stable (-0,07% à 10.871,7 points). Plus fortes baisses: Banco Sabadell (-2,16% à 1,77 euro), Inditex (Zara) -1,25% à 36,20 euros) et Grifols (-1,20% à 24,65 euros). Santander, qui a racheté pour un euro Banco Popular, en grande difficulté, a perdu 0,88% à 5,75 euros. L'action Banco Popular, suspendue, ne sera probablement pas rétablie, selon l'autorité espagnole des marchés. Presque toutes les autres valeurs bancaires ont profité du soulagement après ce sauvetage: (BBVA +2,03% à 7,33 euros; Bankia +4,95% à 4,32 euros; CaixaBank +1,49% à 4,16 euros).

A Milan, l'indice MIB a perdu 0,10% à 20.739 points. Le groupe énergétique Eni a perdu 1,99%, mais Banca Generali a avancé de 2,55%.

A Lisbonne, l'indice PSI 20 a perdu 0,56% à 5.289,56 points, pénalisé par le gestionnaire de réseau électrique REN qui a chuté de 1,74% à 2,88 euros. Le groupe diversifié Sonae a reculé de 1,31% à 90 centimes d'euro et la filiale d'EDP pour les énergies renouvelables EDP Renovaveis a cédé 0,53% à 6,96 euros. Le distributeur Jeronimo Martins a pris 1,61% à 18,01 euros et le producteur de liège Amorim 0,91% à 12,77 euros.

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