Une pénurie persistante de puces a perturbé les secteurs de l'automobile et de l'électronique, obligeant certaines entreprises à réduire leur production.

Les directeurs généraux de General Motors, Ford Motor, Stellantis, parent de Chrysler, Rivian Automotive, Magna International, NXP Semiconductors et les hauts dirigeants américains de Toyota Motor, Honda Motor, Hyundai Motor, Volkswagen, Mercedes Benz, BMW et Nissan ont exhorté le Congrès à agir rapidement.

"Si les États-Unis veulent rester un leader de l'innovation automobile, nous devons faire aujourd'hui les investissements stratégiques et prospectifs nécessaires pour renforcer la capacité et la résilience de nos chaînes d'approvisionnement en semi-conducteurs nationales et régionales", indique la lettre.

La lettre avertit qu'"à l'heure actuelle, l'industrie automobile est confrontée à des pertes de production substantielles découlant des problèmes de capacité dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement mondiale en semi-conducteurs" et ajoute que "de nombreux constructeurs automobiles ont été contraints d'arrêter la production et d'annuler des quarts de travail aux États-Unis, ce qui a eu de graves conséquences pour leurs travailleurs et les communautés dans lesquelles ils opèrent."

Le financement comprend 2 milliards de dollars pour encourager la production de semi-conducteurs de "nœuds matures" utilisés par l'industrie automobile et dans les appareils médicaux, les machines agricoles et certaines applications de défense nationale.

Les leaders du Congrès se sont réunis mardi pour tenter d'élaborer un compromis.

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, ont demandé mardi une action rapide et ont déclaré qu'il n'y avait aucune raison pour que le projet de loi ne passe pas devant le Congrès en juillet.

La législation du Sénat, adoptée en juin 2021, comprenait 52 milliards de dollars pour les subventions aux puces et autorisait 200 milliards de dollars supplémentaires pour stimuler l'innovation scientifique et technologique des États-Unis afin de concurrencer la Chine.

La version de la Chambre, adoptée en février, compte près de 3 000 pages et comprend les 52 milliards de dollars ainsi qu'un certain nombre de propositions commerciales qui ne figurent pas dans le projet de loi du Sénat.