TAIPEI, 24 octobre (Reuters) - Des responsables américains et taïwanais ont discuté des moyens qui permettraient à Taïwan de participer "de manière significative" aux travaux des Nations unies alors que la République populaire de Chine s'apprête à célébrer les 50 ans de son intégration à l'Onu.

Taïwan, sous son nom officiel de République de Chine, a occupé le siège de la Chine à l'Onu jusqu'au 25 octobre 1971, date à laquelle les membres de l'organisation l'ont remplacée en tant que représentante du pays par la République populaire de Chine, fondée en 1949 par les communistes ayant pris le pouvoir à Pékin tandis que les nationalistes chinois se réfugiaient sur l'île.

La Chine considère Taïwan comme l'une de ses provinces, qu'elle est donc la seule à pouvoir représenter au niveau international. Le gouvernement démocratiquement élu à Taipei revendique ce droit.

Dans un communiqué publié samedi soir, le département d'Etat a déclaré que des responsables américains et taïwanais avaient participé vendredi par visioconférence à une "discussion portant sur le soutien à la capacité de Taïwan à participer de manière significative aux Nations unies".

"Les participants américains ont réitéré l'attachement des Etats-Unis à une participation significative de Taïwan à l'Organisation mondiale de la santé et à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et ont discuté des moyens de souligner la capacité de Taïwan à contribuer aux efforts sur un large éventail de sujets", a ajouté le département d'Etat américain.

Le ministère taïwanais des Affaires étrangères a remercié les Etats-Unis pour leur "ferme soutien".

Le président chinois Xi Jinping doit prononcer lundi un discours à l'occasion du 50e anniversaire de l'attribution du siège de la Chine à l'Onu au régime communiste à Pékin.

La Chine a récemment intensifié ses pressions politiques et militaires pour affirmer sa souveraineté sur Taïwan, qui affirme de son côté qu'elle se défendra contre toute offensive chinoise. (Reportage Ben Blanchard, version française Bertrand Boucey)