NEW YORK/WASHINGTON, 4 décembre (Reuters) - Le département américain de la Justice discute avec Meng Wanzhou d'un accord qui permettrait à la directrice financière de l'équipementier télécoms chinois Huawei de retourner en Chine en échange d'aveux, a déclaré jeudi une personne proche du dossier.

Les négociations entre les avocats de Meng Wanzhou, qui se trouve au Canada depuis son arrestation à l'aéroport de Vancouver en décembre 2018, et le département américain de la Justice ont repris après l'élection présidentielle du 3 novembre aux Etats-Unis, a indiqué cette source.

On ne connaît pas dans l'immédiat les contours que pourrait revêtir un éventuel accord.

Selon le Wall Street Journal, qui a rapporté en premier lieu l'information, les avocats de Meng Wanzhou et des représentants du département de la Justice ont discuté de la possibilité de conclure un "accord de poursuites suspendues".

Dans le cadre d'un tel accord, Meng Wanzhou serait contrainte de reconnaître une partie des accusations la visant, et les procureurs accepteraient alors de reporter puis d'abandonner les poursuites si elle coopère avec eux.

La source a déclaré toutefois que Meng Wanzhou, qui estime n'avoir commis aucune malversation, est réticente à l'idée d'admettre des faits qu'elle considère erronés. Elle est accusée d'avoir violé les sanctions américaines contre l'Iran.

L'accord ne semble pas faire partie d'échanges plus larges avec Huawei, a ajouté la source.

Un porte-parole du département américain de la Justice a décliné une demande de commentaire.

Aucune réaction n'a pu être obtenue dans l'immédiat auprès de Huawei, ni auprès du ministère canadien des Affaires étrangères. (Karen Freifeld à New York et David Shepardson à Washington, avec Bhargav Acharya à Bangalore; version française Jean Terzian)