À Paris, le CAC 40 a cédé 0,97% à 5.007,46 points. Le Footsie britannique est parvenu à grappiller 0,06%, le recul de la livre sterling favorisant ses valeurs exportatrices, et le Dax allemand a abandonné 0,8%.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,85%, le FTSEurofirst 300 0,93% et le Stoxx 600 0,84%.

Face à la flambée des contaminations par le nouveau coronavirus et des hospitalisations, la Californie a ordonné la fermeture des bars et imposé aux restaurants et musées d'arrêter toute activité en intérieur. Les églises, salles de sport et salons de coiffure devaient fermer dans les 30 comtés les plus touchés par l'épidémie.

Après avoir été portés lundi par un vent d'optimisme, les marchés craignent désormais que le rétablissement de ces restrictions sanitaires vienne freiner le rythme de la reprise économique.

Cette crainte a été renforcée mardi en Europe par l'annonce d'une reprise de l'économie britannique moins forte que prévu au mois de mai, qui a eu pour effet de faire chuter le sterling.

VALEURS EN EUROPE

Le secteur technologique a accusé la plus forte baisse en Europe, son indice Stoxx reculant de 2,6% après la baisse, lundi, de son équivalent à Wall Street.

Dans ce contexte, les deux plus fortes baisses du CAC sont pour STMicroelectronics (-4,18%) et Worldline (-3,75%) tandis que Dassault Systèmes a perdu 3,51% au sein du SBF 120.

A Francfort, Infineon et Dialog Semiconductor ont perdu respectivement 5,15% et 2,45%.

Contre la tendance à Paris, Solocal a pris 6,21% après la validation par les détenteurs d'obligations du projet de modification de son plan de sauvegarde financière, qui doit être encore soumis au vote des actionnaires dans 10 jours.

À WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones et le S&P-500 se sont retournés à la hausse et le Nasdaq, pénalisé lundi par l'essoufflement des géants de la technologie, réduit ses pertes.

La journée a été marquée par les publications diversement accueillies de trois banques américaines. JPMorgan et Citigroup ont affiché des bénéfices en forte baisse mais supérieurs aux attentes des analystes. Tel n'est pas le cas de Wells Fargo, qui a publié sa première perte nette trimestrielle depuis 2008, soit au coeur de la crise financière, et dont l'action recule de 4,97%.

Du côté de la conjoncture, les prix à la consommation aux Etats-Unis sont repartis timidement en juin après trois mois consécutifs de repli mais les pressions inflationnistes restent contenues, ce qui devrait conduire la Réserve fédérale à maintenir une politique extrêmement accommodante, montrent les données publiées par le département du Travail.

CHANGES

Le billet vert recule face à un panier de référence, perdant de son attrait de valeur refuge, et l'euro poursuit sa progression de la veille pour se rapprocher de 1,14 dollar.

La livre sterling est tombée pour sa part à un creux d'une semaine face au dollar et à l'euro après le rebond moins marqué que prévu de la croissance britannique en mai, à 1,8% contre un consensus à +5,5% et une contraction de 20,3% le mois précédent.

TAUX

Le retour de l'aversion au risque a favorisé les emprunts d'Etat, le rendement du Bund allemand à 10 ans cédant quatre points de base à -0,44%. Celui des Treasuries à 10 ans recule de son coté de trois points de base à 0,61%.

PÉTROLE

Les cours du brut, très volatils comme souvent, ont d'abord cédé du terrain dans la crainte que la mise en place de nouvelles mesures de confinement dans certains Etats américains ne menace la reprise naissante de la demande avant de se retourner à la hausse.

L'Opep a dit mardi s'attendre à ce que la demande mondiale de pétrole augmente de 7 millions de barils par jour en 2021, une hausse record, mais à ce qu'elle reste inférieure au niveau de 2019.

Le brut américain (West Texas Intermediate,WTI) prend 0,6% à 40,33 dollars le baril et le Brent de mer du Nord gagne 0,7% à 43,02 dollars.

A SUIVRE MERCREDI :

En attendant la réunion, jeudi, de la Banque centrale européenne, la journée de mercredi sera chargée du côté de la politique monétaire avec les annonces de la Banque du Japon et de la Banque du Canada mais aussi le Livre beige de la Réserve fédérale sur l'état de la conjoncture aux Etats-Unis.

(édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal