PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes, Paris en tête, évoluent en légère hausse en début de séance mercredi, profitant des résultats meilleurs qu'attendu publiés par LVMH et SAP, qui compensent les inquiétudes liées aux difficultés des campagnes de vaccination sur le continent.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,27% à 6.201,05 points vers 08h00 GMT après avoir franchi les 6.200 points pour la première fois depuis 2000.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,15%, le FTSEurofirst 300 de 0,12% et le Stoxx 600 de 0,11%.

A Londres, le FTSE 100 est pratiquement inchangé et à Francfort, le Dax recule de 0,06%.

Les marchés entrent dans le vif du sujet des publications de résultats pour le premier trimestre, qui devraient marquer un net rebond en profitant de bases de comparaison très favorables.

Cette perspective alimente l'appétit d'une partie des investisseurs pour le risque même si les dernières nouvelles de la pandémie incitent une nouvelle fois à la prudence, qu'il s'agisse de la suspension du déploiement du vaccin de Johnson & Johnson après l'ouverture d'une enquête des autorités sanitaires américaines sur de possibles effets secondaires graves, ou des risques liés au variant dit brésilien, qui ont conduit la France à suspendre toutes les liaisons aériennes en provenance du Brésil.

Les marchés ont par ailleurs relégué au moins provisoirement au second plan leur crainte d'un retour de l'inflation, les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis publiés mardi ayant été jugés rassurants, ce qui s'est traduit par un mouvement général de détente des rendements obligataires.

VALEURS

Vedette du jour en Europe, LVMH, en hausse de 2,44%, a inscrit un record à 613,90 euros et dépassé les 300 milliards d'euros de capitalisation au lendemain de la publication de son chiffre d'affaires trimestriel, en hausse de 30% en données organiques, une croissance bien supérieure aux attentes.

Dans son sillage, Kering prend 1,07%, Hermès 1,11%, Richemont 1,69% et Burberry 1,6%.

Autre soutien à la tendance, le géant allemand des logiciels s'adjuge 4,32% après avoir revu à la hausse ses prévisions de résultats 2021.

A la baisse, Credit Suisse, toujours plombé par le dossier de la faillite du fonds Archegos, cède 1,55%. Selon plusieurs sources, la banque a mis en vente de gros blocs d'actions Discovery et iQIYI mardi après la clôture de Wall Street.

Le secteur bancaire attend plus tard dans la journée la publication des trimestriels de Goldman Sachs, J.P. Morgan Chase et Wells Fargo.

Le distributeur britannique Tesco perd 2,78%, le marché sanctionnant une chute de 20% de son bénéfice imposable annuel malgré une forte croissance des ventes.

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en baisse de 0,44%, sur fond de recrudescence du nombre de cas de contamination par le coronavirus et avec la baisse des valeurs financières.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a gagné 0,6% et le CSI 300 0,83%, tirés par les valeurs technologiques après l'engagement des principaux acteurs chinois des services en ligne à éviter les pratiques anti-concurrentielles.

L'indice CSI du secteur des hautes technologies a pris 1,38%.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains suggèrent pour l'instant une ouverture proche de l'équilibre.

Mardi, le Standard & Poor's 500 a gagné 0,35% à 4.142,61 points, un record de clôture, et le Nasdaq Composite a avancé de 1,06% à 13.996,80 mais le Dow Jones a perdu 0,2% à 33.677,27, plombé par le repli de Johnson & Johnson (-1,3%) après l'annonce par les autorités sanitaires américaines de la suspension de l'administration du vaccin Janssen du groupe américain.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro reculent dans le sillage de ceux des Treasuries après les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et la demande soutenue suscitée par une adjudication à 30 ans du Trésor américain.

Celui du Bund allemand à dix ans revient à -0,297% et son équivalent français à -0,0405%.

Le dix ans américain, lui, s'affiche à 1,6359% après avoir perdu plus de cinq points de base mardi.

CHANGES

Plombé par la baisse des rendements des Treasuries, le dollar se déprécie pour la troisième séance d'affilée face aux autres grandes devises (-0,07%); il a touché un plus bas de trois semaines face au yen, de six semaines face au franc suisse et d'un mois face à l'euro, qui remonte à près de 1,1960 dollar.

Le bitcoin, lui, a touché un nouveau plus haut à 64.895,22 dollars à quelques heures du début de la cotation à Wall Street de la plate-forme de transactions Coinbase.

PÉTROLE

Le marché pétrolier reste nettement haussier après les chiffres de l'American Petroleum Institute (API) montrant une baisse plus marquée qu'anticipé des stocks de brut aux Etats-Unis et le relèvement par l'Opep de sa prévision de demande mondiale.

Le Brent gagne 1,15% à 64,40 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,21% à 60,91 dollars.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA

(Marc Angrand)