par Marc Angrand

Les principaux indices boursiers américains devraient débuter la journée sans tendance claire et les Bourses européennes évoluent dans le désordre à mi-chemin d'une séance animée par des publications de résultats et par la poursuite de l'envolée des marchés chinois, en attendant de nouvelles indications sur l'évolution de l'emploi aux Etats-Unis.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en léger repli pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 tandis que le Nasdaq est indiqué en hausse après avoir enregistré mercredi son quatrième record de clôture depuis le début du mois.

À Paris, le CAC 40 perd 0,05% à 4.978,77 points vers 11h00 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,68% mais à Francfort, le Dax gagne 1,14%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,37%, le FTSEurofirst 300 de 0,16% et le Stoxx 600 de 0,17%.

En Chine, l'indice CSI 300 des principales capitalisations du pays a enregistré sa huitième hausse consécutive, du jamais vu depuis deux ans, portant à près de 18% sa progression depuis le 29 juin.

Ce mouvement, qui profite en premier lieu aux grandes valeurs technologiques, l'emporte pour l'instant aux yeux des investisseurs sur les risques liés à la pandémie de coronavirus, malgré les chiffres toujours élevés de nouveaux cas de contamination enregistrés entre autres aux Etats-Unis.

A Wall Street, la tonalité de la séance devrait dépendre en grande partie des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis attendus à 12h30 GMT. Le consensus Reuters table sur une légère baisse des nouvelles demandes d'indemnisation à 1,375 million.

VALEURS EN EUROPE

L'indice Stoxx européen des hautes technologies progresse de 1,82% alors que le compartiment défensif des services aux collectivités ("utilities") cède 1,16%.

En tête du Stoxx 600, SAP gagne 6,97%, après avoir confirmé ses prévisions annuelles dans la foulée d'un deuxième trimestre meilleur qu'attendu et marqué par un redressement progressif de l'activité.

Dans le sillage du groupe allemand, le français Capgemini prend 2,65%, meilleure performance du CAC 40.

D'autres publications de résultats sont bien accueillies, comme celles du joaillier danois Pandora (+4,85%) et du laboratoire pharmaceutique finlandais Orion (+6,07%).

"Nous sommes à un stade où les entreprises peuvent provoquer de bonnes surprises car en matière d'attentes, la barre a été considérablement abaissée pour cette année alors que l'activité s'est nettement améliorée ces deux derniers mois", explique Guy Miller, stratège de Zurich Insurance.

Les investisseurs anticipent une chute de près de 54% sur un an des profits du Stoxx 600 au deuxième trimestre selon les données Refinitiv.

A la baisse, Rolls Royce chute de 7,99%, la consommation de trésorerie du motoriste aéronautique inquiétant les analystes.

Airbus abandonne pour sa part 1,05% au lendemain de la publication de ses chiffres de livraisons du premier semestre, au plus bas depuis 16 ans.

TAUX

Les rendements obligataires de référence sont quasi stables, à 0,6529% pour les Treasuries à dix ans et -0,448% pour le Bund allemand de même échéance.

Le principal rendez-vous du jour pour les investisseurs en emprunts d'Etat est la réunion des ministres des Finances de la zone euro, qui pourrait leur apporter de nouveaux éléments sur l'évolution des discussions autour du projet de fonds de relance européen de 750 milliards d'euros, l'un des moteurs potentiels de la reprise attendue dans l'Union.

La réunion de l'Eurogroupe doit débuter à 13h00 GMT.

CHANGES

Le dollar est hésitant face aux autres grandes devises, conséquence du regain d'appétit pour les actifs les plus risqués.

Principal bénéficiaire de ce mouvement, le yuan chinois, dopé par la hausse des Bourses en Chine, évolue au plus haut depuis quatre mois et a repassé à la hausse le seuil de 7,0 pour un dollar.

L'euro, à 1,1324 dollar, a cédé du terrain après l'annonce d'un rebond moins soutenu qu'attendu des exportations allemandes en mai. La monnaie unique avait atteint en début de séance un plus haut d'un mois à 1,1371.

PÉTROLE

Le marché pétrolier marque une pause au lendemain de la hausse qui a salué la diminution plus marquée qu'attendu des stocks d'essence aux Etats-Unis, perçue comme un signe de reprise de la demande.

Le Brent grappille 0,21% à 43,38 dollars le baril mais le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,24% à 40,80 dollars.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)