Hong Kong (awp/afp) - Les bourses chinoises ont creusé leurs pertes mardi, dans le sillage des bourses américaine et européennes, plombées par la hausse des cas de contamination au coronavirus recensés aux Etats-Unis et en Europe et par le durcissement des restrictions pour y faire face.

Mardi à la clôture, l'indice Hang Seng de Hong Kong a perdu 0,98% à 23'716,85 points.

Les indices composites de Shanghai (-1,29% à 3274,30 points) et de Shenzhen (-1,09% à 2184,15 points) ont eux aussi reculé.

La veille, ils avaient perdu respectivement 2,06%, 0,63% et 0,52%.

Autre place financière majeure en Asie, la Bourse de Tokyo est restée fermée lundi et mardi. Vendredi, son indice phare, le Nikkei, avait conclu en hausse de 0,18%.

La recrudescence des cas de coronavirus dans le monde conduit les autorités à durcir les mesures prises pour lutter la pandémie. Les plus de 850'000 habitants de Madrid et de sa périphérie sont ainsi soumis depuis lundi à de sévères limitations de leurs déplacements, tandis que le Premier ministre Boris Johnson doit s'adresser mardi aux Britanniques pour annoncer de nouvelles restrictions, dont la fermeture des pubs dès 22h00 et le retour à davantage de télétravail.

Lundi, l'indice CAC 40 a chuté de 3,74%, sa pire séance depuis le 11 juin. A Francfort, le Dax a plongé de 4,37% et à Londres, le FTSE 100 de 3,38%.

Les nuages s'accumulent aussi du côté des Etats-Unis, où la perspective d'un nouveau plan de sauvetage pour l'économie s'amenuise alors que les tensions entre démocrates et républicains s'accentuent après la mort de Ruth Bader Ginsburg, juge de la Cour suprême américaine.

Le conseiller économique du président Donald Trump, Larry Kudlow, a par ailleurs déclaré que le pays connaissait une reprise "autonome et forte", laissant entendre qu'un nouveau plan pourrait ne pas être nécessaire, même s'il "comporte certains éléments qui pourraient aider".

"Je ne pense pas que la reprise dépende de ce programme d'aide", a-t-il ajouté.

Pour Dean Curnutt, fondateur et PDG de Macro Risk Advisors, les marchés risquent de se débattre encore quelque temps alors que l'incertitude règne.

"Les gens ont regardé ailleurs" dans le contexte d'un soutien indéniable de la Banque centrale américaine et du gouvernement à l'économie, mais ils craignent désormais que "l'incertitude qui entoure la période électorale se prolonge au-delà", a-t-il expliqué sur Bloomberg TV.

afp/buc