Les demandes initiales d'allocations de chômage ont chuté de 43 000 pour atteindre 184 000, en données corrigées des variations saisonnières, au cours de la semaine qui s'est terminée le 4 décembre, a indiqué jeudi le ministère du travail. La chute au plus bas niveau depuis septembre 1969 a toutefois été probablement exagérée par les difficultés à ajuster les données pour tenir compte des fluctuations saisonnières.
Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu 215 000 demandes pour la dernière semaine. Les demandes ont diminué par rapport au niveau record de 6,149 millions atteint au début du mois d'avril 2020.
Les demandes augmentent généralement lorsque le temps se refroidit, mais les économistes disent que cette tendance saisonnière ne devrait pas se maintenir en raison d'un resserrement du marché du travail.
Il y avait 11 millions d'emplois non pourvus à la fin du mois d'octobre, ce qui fait que les employeurs hésitent à licencier des travailleurs.
"La volatilité due aux tendances saisonnières rendra les données sur les demandes d'allocations de chômage difficiles à interpréter au cours des prochaines semaines", a déclaré Veronica Clark, économiste chez Citigroup à New York.
Néanmoins, les données sur les demandes d'indemnisation sont cohérentes avec d'autres rapports sur les dépenses de consommation, l'activité des industries manufacturières et des services qui ont suggéré que l'économie reprenait de la vigueur au quatrième trimestre après une accalmie dans la période de juillet à septembre.
Mais la propagation de la variante Omicron du COVID-19 représente un risque pour les perspectives économiques. Bien que l'on sache peu de choses sur l'impact de cette nouvelle variante, un certain ralentissement de l'embauche et de la demande de services est probable, si l'on se base sur l'expérience de la variante Delta, qui a été responsable du rythme de croissance économique le plus lent depuis plus d'un an au dernier trimestre.
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière que le taux de chômage est tombé à 4,2 % en novembre, son niveau le plus bas en 21 ans, tandis que les effectifs non agricoles ont augmenté de 210 000 emplois, soit le chiffre le plus faible depuis décembre dernier. (Reportage de Lucia Mutikani ; édition de Paul Simao)
