Les entreprises ont présenté jeudi des rapports d'étape sur le respect d'un code de pratique renforcé de l'Union européenne (UE) sur la désinformation au cours des six derniers mois.

Les rapports comprenaient des données sur le montant des revenus publicitaires que les entreprises avaient évité aux acteurs de la désinformation, le nombre ou la valeur des publicités politiques acceptées ou rejetées et les cas de comportements manipulateurs détectés.

L'année dernière, la Commission a renforcé le code en le liant à de nouvelles règles sur le contenu en ligne, connues sous le nom de Digital Services Act, qui permet aux régulateurs d'infliger aux entreprises des amendes pouvant aller jusqu'à 6 % de leur chiffre d'affaires mondial en cas d'infraction. Des coordinateurs indépendants des services numériques font appliquer la loi et décident des sanctions.

La vice-présidente de la Commission chargée des valeurs et de la transparence, Vera Jourova, a pointé du doigt Twitter.

"Je suis déçue de voir que le rapport de Twitter est à la traîne par rapport aux autres et j'attends un engagement plus sérieux vis-à-vis de leurs obligations découlant du code", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

L'exécutif européen a déclaré que le rapport de Twitter manquait de données et ne contenait pas d'informations sur les engagements pris pour donner plus de pouvoir aux vérificateurs de faits.

Les prochains rapports sont attendus en juillet. Les signataires du code ont lancé jeudi un centre de transparence permettant aux citoyens de l'UE, aux chercheurs et aux ONG d'accéder en ligne à des informations sur leurs efforts de lutte contre la désinformation.