Le printemps s'est mal terminé en bourse, puisque les indices ont enregistré de nets replis le 21 juin, à l'image d'un CAC40 en baisse de -1,05%, d'un DAX qui a lâché -1,44% ou d'un S&P500 en berne (-0,63%). La Bourse d'Athènes a joué les sanctuaires en terminant en hausse de 0,91% après des rumeurs, avérées par la suite, d'accord européen sur la sortie du plan d'aide dont bénéficiait la Grèce depuis plusieurs années. Mais partout ailleurs, les prises de bénéfices se sont poursuivies face à la montée des risques. Car la guerre commerciale sino-américaine a fait sa première victime, Daimler, qui a réduit hier ses perspectives et lourdement chuté en bourse, emportant avec elle un compartiment automobile aux abois. Les investisseurs craignent d'autres annonces du même type. Boeing et Caterpillar ont d'ailleurs assez nettement corrigé hier sur le Dow Jones, à cause de leur exposition à la Chine. Intel aussi, mais à cause du départ de son directeur général, rattrapé par une aventure extraconjugale en entreprise.

Il faudra surveiller de près le pétrole aujourd'hui, avec la première des deux journées de réunion de l'Opep dans son fief viennois. La nuit semble avoir été agitée, puisque le représentant iranien aurait quitté la réunion de préparation devant la volonté d'autres membres influents d'accroître la production du cartel. Un accord préliminaire aurait été trouvé sur la base d'un pompage additionnel d'1 million de barils par jour, mais sans l'Iran. Mais l'expérience montre qu'avec l'Opep, il vaut mieux patienter jusqu'à la décision finale avant de tirer des plans sur la comète. Pour une piqure de rappel sur l'organisation, consultez notre vade-mecum

Les marchés européens pourraient tenter un léger rebond ce matin, mais la tendance de préouverture est encore fragile, d'autant que les places asiatiques évoluent dans le rouge. Le CAC40 est quasiment sur ses niveaux du 31 décembre 2017. Il résiste toutefois mieux que la plupart des autres places mondiales, surtout si l'on ajoute les dividendes détachés (+2,8% sur cette base).

Les temps forts économiques du jour

Les amateurs de statistiques sur les directeurs d'achat seront services aujourd'hui avec les PMI Flash pour la France (9h00), l'Allemagne (9h30), la zone euro (10h00), et les Etats-Unis (15h45). Le bulletin trimestriel de la Banque d'Angleterre (13h00) complètera le tableau. C'est aussi le démarrage des deux jours de réunion de l'Opep à Vienne.

La paire euro / dollar évolue toujours en faveur de la monnaie unique ce matin, à 1,16133, après un gros rebond hier. Le pétrole se rebiffe, avec des gains de l'ordre de 1% pour le Brent (73,94 USD) et le WTI (66,41 USD). L'once d'or se reprend légèrement à 1 268 USD.

Les principaux changements de recommandations

• Evercore ISI démarre le suivi d'Adyen à surperformance en visant 508 EUR.
• Jefferies revalorise Berkeley de 4 214 à 4 442 GBp, en restant à conserver.
• Jefferies revalorise Fevertree de 3 000 à 4000 GBp en restant acheteur.
• JP Morgan passe de souspondérer à neutre sur Telenor, revalorisé de 163 à 167 NOK.

L’actualité des sociétés

Après la flambée d'EDF sur des rumeurs de scission, le commissaire aux participations de l'Etat a indiqué que le projet n'est pas à l'ordre du jour. Un Brexit sans accord pousserait Airbus à revoir ses investissements outre-Manche, a prévenu l'industriel. Carlos Ghosn affirme que Nissan et Mitsubishi ne seront jamais des filiales de Renault. Clap de fin pour Autolib (Bolloré) à Paris. Kering a entamé des négociations avec le designer Christopher Kane pour lui rétrocéder sa marque. ASF (Vinci) émet 700 millions d'euros d'obligations à 10 ans. Nanobiotix obtient des résultats positifs en phase II/III avec NBTXR3 dans le sarcome des tissus mous. Vranken Pommery examine un renforcement de ses liens avec Codorniu en Espagne. Soitec a émis 150 millions d'euros d'OCEANE 2023, de valeur unitaire 104,47 euros.

Fitch Ratings a abaissé à négative la perspective d'évolution de la notation financière de la Deutsche Bank, qui a toutefois passé les tests de résistance américains (comme BNP Paribas et toutes les banques concernées du reste). Unipol va porter sa participation de 9,8 à 15% dans Bper Banca. Le directeur général d'Intel, Brian Krzanich, démissionne après une liaison avec une employée du groupe.