Le secteur bancaire est bien orienté à la Bourse de Paris, plusieurs membres de la BCE ayant ouvert la porte à une reprise du versement des dividendes. Dans quelle mesure pourront elles le faire et quelles en seront les modalités, l'incertitude reste cependant élevée. Après une interview d'Yves Mersch, Vice-président du conseil de surveillance prudentielle de la BCE, dans le Financial Times, à ce sujet, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, s'est prononcé en faveur " d’une ouverture prudente vers une distribution " des dividendes pour les banques.

Société Générale gagne 1,79% à 17,50 euros, montant ainsi sur le podium de l'indice CAC 40, tandis que BNP Paribas progresse de 0,97% à 43,78 euros et Crédit Agricole de 0,51% à 9,88 euros.

S'exprimant devant la Conférence de l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, François Villeroy de Galhau a avancé deux arguments en faveur d'une telle décision. Le premier tient, " à la capacité de résistance des institutions financières à des chocs très importants, qu'illustre leur situation à la fin de l'année 2020 ". Le second, " vise à préserver l'attractivité des institutions financières – également des organismes d'assurance – pour les investisseurs, indispensable pour lever du capital ".

Il reste cependant à " discuter des modalités " de la reprise des versements des dividendes.

Quant à la BCE, elle avait demandé fin mars aux banques de s'abstenir de verser des dividendes ou de racheter des actions afin de préserver leurs fonds propres. Elle doit faire connaître sa décision au sujet d'une éventuelle reprise, le 10 décembre.

Réagissant à l'interview d'Yves Mersch, JPMorgan en conclue que la BCE pourrait adopter une approche au cas par cas sur les dividendes en 2021. Il prévoit toujours qu'il n'y aura pas de dividendes en 2020, mais les banques bien capitalisées seront autorisées à reprendre le versement de dividendes en 2021 avec un taux de distribution inférieur dans la plupart des cas à celui d'avant la crise.

L'analyste cite BNP Paribas, Intesa San Paolo, KBC, ING et Nordea, comme les banques les mieux placées pour profiter du scénario de la levée de l'interdiction de verser un coupon.


Valeurs citées dans l'article : Société Générale, NATIXIS, BNP Paribas, Crédit Agricole SA