« Le dollar a continué de se déprécier vis-à-vis des devises principales ces dernières semaines, dans un contexte où les réformes dans le domaine de la santé et de la fiscalité sont au point mort aux Etats-Unis », souligne Lyxor, qui ajoute que « les implications de marché sont considérables ».

Cette dépréciation a contribué à alimenter la hausse des actifs émergents – actions et obligations – dans la mesure où l'appréciation des monnaies locales (par rapport au dollar) a des effets désinflationnistes qui donne des marges d'assouplissement monétaire. Au cours des dernières semaines, l'Afrique du Sud, la Colombie, le Brésil et l'Inde ont baissé leurs taux directeurs, parfois de façon importante.

La faiblesse du dollar, qui s'est accentuée depuis mi-juillet, a pris de nombreux gérants Macro de court. En particulier, la hausse de la parité euro/dollar a lourdement pesé sur la performance des gérants Global Macro. Ils supposent – et continuent de supposer – que la divergence des politiques monétaires menées par les Etats-Unis et la zone euro se traduira par une faiblesse de la monnaie unique. La semaine dernière, l'indice Lyxor Global Macro s'est replié de -0,8%, ce qui porte sa performance depuis le début de l'année à -4,3%. Il convient toutefois de noter une exception : les gérants Macro concentrés sur les marchés émergents, peu représentés dans les indices Global Macro, ont généré de belles performances en juillet, à la faveur du mouvement haussier des marchés émergents.

Le gestionnaire d'actifs est d'avis que la dépréciation du dollar est excessive. De ce fait, il conserve la surpondération des gérants Global Macro, une stratégie renforcée il y a un mois.