Un autre jour, un autre ensemble misérable de données britanniques.

"Un sentiment d'exaspération" et "une crise de confiance". Tel est le sombre message de la plus ancienne enquête britannique sur les finances des ménages, publiée vendredi.

Le niveau record de -44 de l'indice Gfk du sentiment des consommateurs en août, pire que ce que les économistes attendaient, souligne un été de mécontentement qui ne montre aucun signe de recul.

Rien d'étonnant à ce que la favorite pour être le prochain premier ministre britannique, Liz Truss, déclare que la mission essentielle de son gouvernement serait de relancer l'économie.

Mais alors que la Grande-Bretagne a la distinction douteuse de devenir la première grande économie riche à voir la croissance des prix atteindre deux chiffres, la Banque d'Angleterre devrait relever les taux d'intérêt d'un demi-point supplémentaire pour les porter à 2,25 %.

Les données sur les ventes au détail, attendues vendredi, détermineront l'humeur des marchés. Les inquiétudes croissantes concernant l'affaiblissement de l'économie britannique ont maintenu la livre sterling sur la sellette, puisqu'elle est tombée à son plus bas niveau sur un mois.

L'inflation dans la zone euro a atteint un nouveau record de 8,9 % en glissement annuel en juillet et une méchante boucle de rétroaction s'ouvre alors que le déficit des comptes courants pèse sur l'euro et que les factures d'importation gonflent pour les matières premières, du gaz aux métaux.

Les actions asiatiques sont restées dans les limbes vendredi, tandis que le dollar américain a atteint un nouveau sommet d'un mois par rapport à un panier de devises majeures, les décideurs de la Réserve fédérale continuant à évoquer la nécessité de nouvelles hausses des taux d'intérêt.

La banque centrale de Turquie, en revanche, a choqué les marchés avec une baisse des taux de 100 points de base malgré une inflation galopante.

Pendant ce temps, sur le terrain de football, il semble que des poches profondes soient nécessaires pour persuader la famille Glazer de se séparer de Manchester United, bien que les fans espèrent qu'une vente réussie pourrait ouvrir la voie à un retour à la victoire pour le club.

Principaux développements qui pourraient influencer les marchés vendredi :

Données économiques : Données sur les ventes au détail de juillet de l'ONS au Royaume-Uni, balance des comptes courants de la zone euro.

Le marché du travail américain résiste malgré les hausses de taux ; le marché du logement se fane :

Les perspectives économiques allemandes sont sombres, selon le ministère des finances :

L'inflation japonaise se maintient au-dessus de l'objectif de la BOJ, les pressions sur les prix s'élargissent :