• Les Alumni des grandes écoles et ESG 

Les jeunes se sentent très concernés par les questions environnementales. Bien plus que leurs aînés. Toutefois, les bonnes intentions ne suffisent pas, faut-il encore avoir les leviers suffisants pour agir. C’est l’ambition que se donne l’association Alumni for the planet. Dans la droite ligne du manifeste pour un réveil écologique, un cap a été franchi cette fois puisque les signataires font plus que faire pression sur leurs futurs employeurs. En effet, d’anciens élèves appartenant aux 173 écoles ayant rejoint ces alumnis engagés occupent déjà des postes à responsabilité dans des grandes entreprises. Une plateforme permet aux anciens élèves acquis à la cause écologiste d’avoir accès à des outils et des bonnes pratiques pour changer leur entreprise de l’intérieur. 

  •  Eurodéputés et relance durable 

Les commissions Budget et Environnement du Parlement européen ont pris la décision de relever la part de plan de relance dédiée au climat à 40%. Jusqu’à présent à 30%, cette augmentation cherche à  permettre à l’Union Européenne de respecter son objectif de neutralité carbone d’ici à 2050.

Toutefois, les ONG environnementales indiquent que ces 40% de financements n’excluent pas explicitement les hydrocarbures avec une taxonomie laissée à l’appréciation des États. En effet, les projets gaziers restent encouragés pour les régions dépendantes d’énergies encore plus polluantes (charbon, lignite, schiste bitumineux ou tourbe).

  •   Révolution verte au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni et son Premier ministre Boris Johnson ont avancé l’interdiction de ventes de nouveaux véhicules essence ou diesel à 2030. Cette révolution a pour objectif de renforcer la transition énergétique du pays en développant notamment l’éolien offshore ou les transports à hydrogène tout en créant près de 250 000 emplois pour soutenir ce plan.

Dans le détail, 12 milliards de livres seront alloués pour réaliser ces mesures dont près d’1,3 milliard pour accélérer le développement des bornes de recharge. "Notre révolution industrielle verte sera alimentée par des éoliennes en Ecosse et dans le Nord-Est, propulsée par des véhicules électriques fabriqués dans les Midlands et elle progressera grâce aux dernières technologies développées au Pays de Galles", en BoJo (traduit) dans le texte. Le but final étant d’alimenter tous les foyers britanniques avec une production ENR quadruplée à 40 gigawatts (GW) d'ici à 2030, soit l'équivalent de plus de 40 réacteurs nucléaires et de faire du Royaume Uni “l’Arabie Saoudite” de l’éolien offshore.

Le pays, qui accueillera la COP26 en 2021 à Glasgow, se rapproche ainsi de son ambition de ne plus émettre de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

 

  •  Amazon, pointé du doigt

En pleine période de pandémie, et à l’approche des fêtes de noël, la société Amazon est pointée du doigt pour ses effets délétères sur le tissu social dans son ensemble. On peut comprendre la colère des petits commerçants qui voient bien souvent le fruit d’une vie de labeur mise en péril à cause du confinement et de ses effets induits. Une  baisse quasi totale de l’activité pour certains, qui tant bien que mal tentent de résister grâce à la mise en place de process de click-and-collect. Cette vaillante résistance est-elle un combat d'arrière-garde comme le pensent certains, ou un réveil salvateur ? Quoi qu’il en soit, les initiatives se multiplient dans le but de tenir tête à Amazon, grand gagnant supposé du confinement (le président d’Amazon France Logistique dément être le grand gagnant de la crise). C’est dans ce contexte qu’une pétition pour un Noël sans Amazon a été lancée sur la plateforme WeSignit. Les pétitionnaires dressent un sombre tableau des conséquences sociales du développement d’Amazon. A l’heure actuelle, plus de 12 400 signatures ont été recueillies sur les 200 000 espérées. Parmi lesquelles beaucoup de personnalités politiques de gauche et d’ONG. 

  • AMF et ACPR évaluent les politiques charbon des entreprises de la place de Pari

Dans un rapport conjoint, l’AMF et l’ACPR affirment qu’une dynamique positive s’est enclenchée à la Bourse de Paris en ce qui concerne l’exposition des entreprises aux activités liées au charbon. L’étude basée sur des données publiques et un questionnaire adressé aux “principaux acteurs du secteur financier et assurantiel de la Place” (9 banques, 17 assureurs et 20 sociétés de gestion), conclut à une nette tendance à la prise en compte des recommandations émises par les ONG dans ce domaine. Toutefois, des efforts restent à fournir. En effet, si la grande majorité des acteurs est bien engagée dans la réduction de son exposition au charbon, les auditeurs ont éprouvé quelques difficultés méthodologiques quant-à la quantification de l’efficacité des mesures. Malgré cela, AMF et ACPR concluent de concert que “l’exposition du secteur financier français apparaît sensiblement inférieure à 1 % du total des actifs concernés pour chaque secteur”. Le travail devra donc nécessairement porter sur une harmonisation des critères, et ce dans la double optique de rendre plus efficace la quantification des politiques et d’éviter le greenwashing.

Pour ce qui est des progrès en cours concernant la normalisation des données extra-financières, nous vous recommandons chaudement de lire l’article de Raphaël Girault sur le sujet.

  • Et aussi
  • Le gouvernement lance le programme #FranceRelance et ambitionne de devenir la nation Européenne à l’économie la plus décarbonée 

  • Sur les neuf premiers mois de 2020, les fonds sous gestion estampillés ESG/SRI ont progressé de 64% à 1 272 milliard d’euros, selon les données de la SocGen. 
  • Phitrust Active Investors France revendique le statut de 1er fonds d'engagement actionnarial labellisé ISR. Son processus de gestion s'appuie sur un outil d’intelligence artificielle qui facilite l'arbitrage et l'identification des facteurs ESG importants.
  • La Caisse d’assurance vieillesse des experts-comptables et des commissaires aux comptes (CAVEC) vient de souscrire au Fonds Green & Impact Bond France d’Homa Capital à hauteur de 20 M€. 10% des réserves de la CAVEC sont positionnés sur des investissements intégrant la responsabilité sociétale et les enjeux environnementaux. 
  • Fidelity va agrandir sa famille de fonds "durables", qui passera de huit à onze supports. Les nouveaux arrivants seront dédiés à l'Asie hors-Japon, aux petites et moyennes capitalisations européennes et aux valeurs japonaises. 
  • Biocoop : un programme salarial généreux, progressiste et respectueux de la vie privée selon le Financial Times.
  • Philippe Watrelot nous livre son analyse sur la revalorisation de la rémunération des enseignants