• La Fed attend les résultats du vaccin

La Fed s’est réunie mardi et mercredi pour décider de la politique à suivre dans les prochains mois alors que le déploiement du vaccin contre la Covid-19 progresse dans le pays. Au-delà de la rotation annuelle des membres votants du FOMC, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Comme en décembre, la banque fédérale a assuré qu’elle continuerait à acheter au moins $80 milliards de bons du Trésor et pas moins de $40 milliards de titres adossés à des créances hypothécaires par mois ; tant que les objectifs en matière d’emploi et de stabilité des prix ne sont pas réalisés. De plus, les taux ne devraient pas bouger dans les deux, trois prochaines années. Pour autant, Powell indique qu’il reste 9 millions d’emplois à trouver afin d’atteindre le plein emploi observé avant la crise sanitaire. L’objectif des taux à 2% sur le long-terme reste également d’actualité. Pour finir, la  prochaine réunion de mars sera cruciale, la Fed aura plus de données pour analyser les effets de la vaccination et des derniers plans de relance sur l’économie américaine. Elle pourra ainsi avoir une idée plus précise de la croissance et de l’inflation qui attendent les États-Unis au cours des prochaines années.

  • La Chine, première puissance économique mondiale plus tôt que prévu ?

Alors que certains scientifiques commencent à soupçonner une immunité asiatique naturellement acquise par de nombreuses expositions préalables à d'autres coronavirus ressemblant à la Covid-19, le poids économique de la Chine ne cesse d'amplifier au niveau mondial. Le pays est le seul membre du G20 à avoir reporté une croissance en 2020 (2,3%) grâce notamment aux exportations records de matériels médicaux.(3,6% d’exportations en plus en 2020). Cette croissance combinée à la baisse du PIB mondial de 4,2% permet à l’Empire du Milieu de voir sa part de gâteau global augmenter au rythme le plus rapide depuis le début du siècle. La Chine vient ainsi d’atteindre une part de 14,5% de l’économie au prix du dollar 2010 deux ans plus tôt que prévu.

Part de la Chine dans l’économie mondiale pre et post-Covid (source : Bloomberg) 

Cette situation devrait même s’accentuer en 2021 avec des économistes qui prévoient une croissance du PIB chinois de 8,2%, au-dessus de tous ses pairs. Le PIB chinois représente actuellement 71,2% du PIB américain soit une hausse de 4,2% par rapport à 2019 et le Fortune 500 est composé de 124 sociétés chinoises (en incluant Hong Kong) contre 121 américaines. Tous ces signes ne font que renforcer l’appétit du gouvernement chinois qui souhaite doubler le PIB d’ici 2035. Selon Homi Kharas, directeur adjoint pour l'économie mondiale et le programme de développement à la Brookings Institution, la Chine devrait devenir la première puissance économique mondiale d’ici 2028. 

  • L’Allemagne revoit à la baisse ses prévisions de croissance

Le gouvernement allemand a décidé de revoir à la baisse sa projection de croissance du PIB en 2021. Après la nouvelle vague de contaminations qui a forcé le gouvernement à mettre en place des mesures plus strictes avec notamment une fermeture des écoles, les économistes s’attendent à une croissance de 3% pour l’année 2021. Le ministre de l’Économie indique ainsi qu’ "un tableau mitigé se dessine : alors que l'industrie continue de faire preuve de robustesse, le secteur des services est sévèrement touché".