Les actions du fabricant de pneus étaient en baisse de 7,3% vers 1208 GMT après avoir initialement chuté de plus de 10% suite aux résultats, la société n'ayant fourni aucune mise à jour significative de ses plans d'urgence pour remplacer sa production russe.

"L'arrêt de l'approvisionnement en pneus en provenance de Russie aura un impact négatif sur les ventes, notamment en Europe centrale, au cours du second semestre 2022", a déclaré le directeur général Jukka Moisio dans un communiqué.

L'attaque de Moscou contre l'Ukraine et les sanctions mises en place par l'Union européenne ont contraint Nokian à arrêter la production dans sa plus grande usine de production près de Saint-Pétersbourg en Russie, où l'entreprise fabriquait 80% de ses pneus pour voitures de tourisme.

Rauli Juva, analyste chez Inderes, a déclaré que les chiffres du deuxième trimestre étaient largement conformes aux attentes et que, dans l'ensemble, ils avaient peu d'importance pour l'avenir de l'entreprise ou sa valorisation.

"Les plus impatients s'attendaient peut-être à des nouvelles sur leurs projets", a-t-il déclaré.

En juin, Nokian a déclaré qu'elle allait réduire ses activités en Russie, ce qui diminuerait la valeur de ses actifs nets russes de 300 à 400 millions d'euros au deuxième trimestre.

Les dépréciations et les amortissements se sont élevés à 300,7 millions d'euros au cours du trimestre, a déclaré Nokian.

Une période de transition avait toutefois permis à la société de poursuivre la production et le transport de pneus vers des entrepôts plus proches de ses clients jusqu'à la mi-juillet. En juin, Nokian avait relevé ses perspectives de ventes, affirmant que les ventes nettes seraient plus proches de ce qu'elles étaient en 2021 au lieu de diminuer de manière significative.

En avril, Nokian a déclaré qu'elle était à la recherche de nouvelles capacités de production et qu'elle envisageait d'ouvrir un nouveau site de production en Europe.

Ses actions ont plongé de près de 70 % cette année.

Le rival français Michelin a également annoncé qu'il se retirerait de la Russie, confiant ses activités à une nouvelle entité sous gestion locale d'ici la fin de l'année.

Nokian a enregistré une perte d'exploitation de 203 millions d'euros (207,6 millions de dollars) en avril-juin, contre un bénéfice de 81,8 millions l'année précédente, manquant ainsi l'estimation moyenne de 33,1 millions d'euros de bénéfice dans un sondage fourni par la société.

(1 $ = 0,9780 euros)