Depuis l’émergence de la crise sanitaire du Covid-19 et, dans son sillage, le déclenchement des séquences de krachs sur les marchés financiers, très peu de classes d’actifs et stratégies ont, jusqu’ici, permis aux investisseurs de protéger leurs portefeuilles. Selon Nordea AM, les obligations sécurisées (ou « covered bonds ») européennes constituent une solution pertinente, qu’il s’agisse de bâtir un cœur de portefeuille résilient ou de trouver des sources de diversification obligataire au sein de la zone euro.

" Face à la tempête des marchés actuelle, d'une puissance inédite depuis la crise de 2008, les attributs protecteurs de ce segment obligataire sont bienvenus : ces titres apportent en effet une double protection aux porteurs ", explique la société de gestion.

La première provient du risque émetteur, en cas d'insolvabilité, l'investisseur devient un créancier privilégié, autrement dit " seniorisé ". La seconde est un accès privilégié au panier de sûretés adossé à l'obligation; les flux de trésorerie dégagés par ce dernier et les actifs collatéraux garantissent le remboursement de l'obligation sécurisée.

" Les obligations sécurisées ont joué un rôle protecteur pendant les premiers mouvements de sell-off de février, puisqu'au moment où les marchés du crédit high yield et investment-grade européens voyaient les spreads s'accentuer de respectivement 75 et 25 points de base, celui des obligations sécurisées restait stable (écartement de seulement 2 points de base). Cette résilience s'est depuis confirmée, avec un écartement de seulement 18 points de base depuis le début du mois de mars", a commenté Marc Olivier, Directeur Général France de Nordea Asset Management.

Dans le cadre de ses stratégies investies en obligations sécurisées européennes, l'équipe de gestion a réussi à conserver une solide performance relative par rapport à l'ensemble du marché obligataire, grâce à une allocation sélective, indique Nordea AM.

" Au sein de l'univers des obligations sécurisées, nos positions en obligations libellées en couronne danoise ont joué un rôle particulièrement protecteur ces dernières semaines ", constate Marc Olivier.