Des indicateurs économiques de bon augure

Pour commencer, d’un point de vue macroéconomique, notons que l’Institut finlandais de la statistique a dévoilé un PIB positif sur l’ensemble des trimestres de 2017 et une progression de 3% sur l’année par rapport à 2016. C’est surtout le dynamisme des exportations et des investissements qui ont boosté la croissance économique nationale.

Pour 2018, il semblerait que les prévisions de croissance ralentissent légèrement en raison de la baisse attendue des exportations liée aux tensions commerciales engendrées par les menaces protectionnistes de D. Trump. Néanmoins, selon la Commission Européenne, la croissance devrait progresser de façon plus soutenue que pour l’ensemble de la zone euro en 2018 (+2.3%).

Une actualité économique et financière profitable

Le pays nordique semble s’être tiré de sa période sombre, parfois appelée « la crise Nokia » en raison de son incapacité à prendre le virage des smartphones initié par Apple en 2007.

Mi-mars, le fonds souverain finlandais Solidium a annoncé sa prise de participation à hauteur de 3.3% dans l’entreprise nationale Nokia, se révélant au passage être le premier employeur du pays, pour un montant de 844 millions d’euros.

Cette décision fut en partie motivée par le blocage de D. Trump du rachat de Qualcomm par Broadcom au nom de la sécurité nationale. En effet, ce dernier a souhaité à tout prix éviter le transfert des compétences américaines en termes de technologie et de télécommunication en direction de la Chine, pour ne pas lui laisser la possibilité de se doter d’un avantage concurrentiel.

Nokia, dépendant de Qualcomm pour ses composants électroniques, est ravie d’apprendre qu’elle pourra continuer ses affaires avec la société américaine afin de ne pas se laisser dépasser par les sociétés asiatiques comme Huawei et Samsung en termes d’équipements et de déploiement de la 5G. Broadcom, ayant la réputation de réduire ses dépenses en R&D, aurait écarté la société nordique en termes de performance.

De plus, Nokia a annoncé son partenariat avec le géant China Mobile pour développer la 5G en Chine.

Et la bourse ?

L’OMX Helsinki 25 est l'indice phare de la Bourse d’Helsinki. Il est pondéré par la capitalisation boursière des 25 actions les plus échangées sur ce marché et dont le poids maximum dans l'indice est limité à 10%.

Cet indice est engagé dans une tendance haussière à long terme depuis 2012, et se trouve sur ses plus hauts historiques en données mensuelles.
 

Source : Bloomberg

Si l’on s’intéresse à l’évolution de l’indice depuis le début de l’année, nous pouvons constater qu’il a progressé de 4.4%, alors que la plupart des indices européens sont dans le rouge. Comme en témoigne le graphique ci-dessous, l’OMXH25 superforme de plus de 8 points de base le Stoxx Europe 600, qui pour sa part a perdu près de 4% depuis janvier.
 

Source : Bloomberg

Sur un total de 25 composants, 16 sont en hausse depuis ce début d’année, contre seulement 9 dans le rouge, et en termes de secteur, force est de constater que la technologie domine (Nokia +20% et Tieto +10%) et que les services financiers sont à la traîne (Sampo -1.6% et Nordea Bank -6.8%).