Moscou (awp/afp) - Le pionnier du commerce en ligne russe Ozon a déposé son document d'enregistrement en Bourse devant la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, prévoyant de lever jusqu'à un milliard de dollars (910 millions de francs suisses) pour son arrivée sur le Nasdaq.

Selon une nouvelle version de ce document publié mardi soir sur le site de la SEC, "l'Amazon russe" prévoit de placer 34'500 actions à un prix compris entre 22,5 et 27,5 dollars l'unité, qui lui permettrait de lever jusqu'à 948,7 millions de dollars.

C'est un montant bien supérieur aux premières estimations qui prévoyaient une levée d'environ 500 millions de dollars. Selon le journal en ligne russe The Bell, la valorisation du groupe pourrait ainsi monter à 5,5 milliards de dollars.

La date de l'introduction en Bourse d'Ozon n'est pas connue mais pourrait intervenir la semaine prochaine, selon la version russe du magazine Forbes.

Dans le même document, Ozon précise avoir soldé un litige commercial avec la banque publique russe Sberbank en lui versant un milliard de roubles (12,0 millions de francs suisses).

Ozon a enregistré au premier semestre une croissance de ses ventes de 152% sur un an, à 77,4 milliards de roubles (931 millions de francs suisses). Cela est largement dû aux mesures de confinement prises pour lutter contre le coronavirus.

Les principaux actionnaires d'Ozon sont le fonds d'investissement Baring Vostok et la holding AFK Sistema, contrôlée par l'homme d'affaires Vladimir Evtouchenkov.

L'"Amazon russe" a comme le géant américain démarré à la fin des années 1990 en vendant des livres et fait désormais partie du trio de tête du e-commerce russe.

Dans une économie russe atone, le commerce en ligne enregistre depuis plusieurs années des chiffres de croissance continue qui ont incité plusieurs grands groupes, de Sberbank au chinois Alibaba, à tenter d'y prendre pied avec notamment l'appui des géants locaux de l'internet, Yandex et Mail.ru.

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