Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se montrait attentiste mercredi peu après l'ouverture (+0,08%) après les négociations avortées au Congrès sur un plan additionnel de relance aux Etats-Unis.

A 9H20 (7H20 GMT), l'indice Parisien prenait 3,99 points à 4.899,45 points. Mardi, il avait fini en modeste hausse (+0,48%).

"Les indices actions restent patients à ce stade, dans l'attente d'une visibilité meilleure", écrivent les stratégistes d'Aurel BGC.

Mardi, Donald Trump a demandé de stopper des négociations au Congrès sur de nouvelles aides américaines aux ménages et entreprises, renvoyant les discussions débutées il y a deux mois jusqu'à après l'élection présidentielle du 3 novembre.

Il a toutefois appelé les parlementaires à s'entendre sans tarder sur des mesures plus limitées.

Ce coup d'arrêt a immédiatement fait chuter Wall Street, alors que quelques heures auparavant, le président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell avait prévenu que les conséquences seraient désastreuses pour l'économie s'il n'y avait pas de nouvelles aides pour les ménages et les entreprises.

Les investisseurs sont préoccupés par le report du plan additionnel de relance dont l'économie américaine a bien besoin.

"Ce report étant inquiétant pour l'économie", "la question est donc maintenant de savoir quel délai mais aussi bien sûr quel sera le contenu du plan", écrivent les stratégistes de LBPAM.

Le marché se situe "dans une phase de consolidation, attendant les grandes échéances à venir notamment concernant l'élection présidentielle américaine" du 3 novembre qui opposera le candidat démocrate Joe Biden et Donald Trump, observe de son côté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Le prochain débat entre Trump et Biden, qui doit avoir lieu normalement le 15 octobre, sera décisif", selon lui.

L'agenda sera essentiellement axé sur la politique monétaire, avec le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed dans la soirée et dans l'après-midi, une intervention de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, au forum de Paris Europlace.

"La politique monétaire américaine est désormais en mode pilotage automatique et en l'absence de signes de tension sur les marchés financiers (...), il n'y a rien à attendre de nouveau du côté de la banque centrale américaine", estime Christopher Dembik.

PERNOD RICARD EN TETE

Pernod Ricard, qui bénéficiait d'une hausse de recommandation de Jefferies sur son titre à "acheter" contre "conserver", enregistrait la plus forte hausse (+2,66% à 138,75 euros) du CAC 40. Loin devant Schneider Electric (+0,93% à 108,15 euros) et LVMH (+0,85% à 414,70 euros).

Danone montait de 0,47% à 55,40 euros après avoir annoncé mardi qu'il cédait via une procédure accélérée le solde de sa participation de 6,61% dans le spécialiste japonais des probiotiques Yakult Honsha, pour environ 470 millions d'euros.

Ni Airbus (-0,40% à 67,50 euros) auquel le ministère des Armées a commandé dix hélicoptères NH90 destinés aux forces spéciales de l'armée de Terre, ni Dassault Aviation (-0,26% à 754,50 euros) auquel la France va commander "d'ici à la fin de l'année" 12 avions de combat Rafale, ne profitaient de ces nouvelles.

OL Groupe avançait de 0,51% à 55,42 euros. La holding cotée coiffant l'Olympique lyonnais, a plongé "dans le rouge" lors de son exercice achevé fin juin, frappé de plein fouet par la crise sanitaire, et table sur un nouveau déficit cette année.

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