Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a entamé la semaine pied au plancher avec une hausse de 1,94%, dynamisée lundi par les espoirs de reprise de l'activité économique.

A 9H51, l'indice CAC 40 avançait de 97,15 points à 5.104,29 points. Vendredi, il avait reculé de 0,84%, ce qui ne l'avait pas empêché de gagner 1,99% sur l'ensemble de la semaine.

Wall Street était fermée vendredi, en raison de la fête nationale américaine. Les Bourse asiatiques ont terminé en très forte hausse lundi, à l'instar de la Shanghai qui a fini par un gain de 5,71%.

"L'espoir d'un soutien politique accru est à peu près la seule explication à l'optimisme du début de semaine" estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

Les bons indicateurs économiques, et notamment les chiffres de l'emploi américain jeudi, ont porté les marchés la semaine précédente.

La crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19 va "changer profondément" l'économie mondiale, vers plus d'écologie, de numérisation et dans les modes de travail, et l'Europe est en "excellente position", a estimé samedi la présidente de la BCE Christine Lagarde.

Les actons européennes "peuvent continuer à rattraper les États-Unis à court terme" car elles "devraient bénéficier de la réouverture et de plus d'intégration grâce à la proposition de fonds de relance", estime également Esty Dwek, responsable de la stratégie de marchés, de Natixis IM Solutions.

Les pays de l'Union européenne continuent de négocier le plan de relance de 750 milliards d'euros proposé par la Commission européenne, mais qui rencontre encore de vives oppositions. "Cette semaine sera cruciale pour l'Europe puisqu'une proposition de compromis devrait être présentée dans les jours à venir", note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Les incertitudes autour du Brexit sont toutefois toujours présentes tandis que les délégations britannique et européenne se retrouvent à Londres pour une nouvelle session de négociations après une dernière session sans avancée notable.

En France, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a jugé dimanche que la reprise économique se passait "un peu mieux" que ne l'avait prévu son institution. Toutefois, le pays n'est pas "sorti d'affaire" notamment en raison des "effets sur l'emploi" qui seront "décalés dans le temps".

La situation sanitaire reste toutefois préoccupante. Aux Etats-Unis les nouvelles contaminations ont atteint un pic de plus de 57.000 cas vendredi, avant une baisse, habituelle, des nouvelles détections au cours du weekend.

Du côté des indicateurs, les investisseurs attendent l'indice de l'activité dans les services ISM aux Etats-Unis.

En Allemagne, les commandes industrielles en mai ont connu un rebond modéré, progressant moins vite qu'attendu après le plongeon d'avril, selon la publication lundi de l'office statistique.

Cette semaine marque également le début de la saison des résultats des entreprises, avec Sodexo qui ouvre le bal mardi avant l'ouverture de la Bourse.

Banque et automobile devant

Sur le plan des valeurs, l'ensemble du CAC 40 évoluait dans le vert.

Les valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjonctures, menaient la danse, à commencer par les banques: BNP Paribas bondissait de 4,95% à 38,06 euros, Société générale de 5,19% à 16,05 euros et Crédit agricole de 3,26% à 9 euros.

L'automobile était aussi en forme: Renault avançait de 4,55% à 23,31 euros et Peugeot de 4,02% à 14,87 euros. Faurecia prenait 4,64% à 35,20 euros.

Unibail-Rodamco-Westfield progressait de 3,21% à 52,76 euros.

SoLocal s'effondrait de 16,53% à 0,13 euro, le jour de sa reprise de cotation, après avoir trouvé vendredi un accord de refinancement avec ses principaux créanciers, reposant notamment sur une augmentation de capital.

fs/alb/spi