Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris est repassée dans les toutes dernières minutes de la séance dans le vert pour clôturer en hausse de 0,13%, peu avant les conclusions d'une réunion de la Banque centrale américaine dont les prévisions économiques sont attendues de pied ferme.

L'indice Parisien a avancé de 6,49 points à 5.074,42 points après avoir évolué dans le rouge durant toute la deuxième partie de séance, et Wall Street progressait à mi-séance.

"Cela a été une session bien peu reluisante", résume Michael Hewson, analyste en chef des marchés pour CMC Markets UK.

De la réunion de la Fed, rien n'est attendu sur le niveau des taux d'intérêt qui évoluent dans une fourchette de 0 à 0,25% après avoir été abaissés en urgence pour faire face à la crise du Covid-19.

Ce sont surtout les prévisions économiques, que l'institution monétaire donne quatre fois par an, qui seront scrutées de très près. La Fed va livrer ses anticipations jusqu'en 2023.

Philippe Cohen, gérant chez Kiplink, a fait part de son "étonnement" face au manque d'entrain de la Bourse avant les conclusions de la Fed, celle-ci ayant déjà annoncé "énormément" pour rassurer les investisseurs ces derniers mois.

Outre des taux d'intérêt à un plancher historique, et des achats massifs de titres financiers sur les marchés, l'organisation dirigée par Jerome Powell a récemment bouleversé sa philosophie historique en indiquant qu'elle tolérerait une inflation supérieure à 2% pendant un temps sans entraîner de hausse automatique des taux.

Philippe Cohen notait toutefois que la remontée de la Bourse en fin de séance montrait que les investisseurs faisaient preuve de "raison".

Une piste pour expliquer la prudence ambiante pouvait être la crainte que les anticipations économiques soient moins bonnes qu'anticipé, ont souligné plusieurs observateurs.

A rebours de cette crainte, l'OCDE a fait part mercredi dans ses perspectives économiques de prévisions de récession mondiale moins prononcée que prévu en 2020. Les Etats-Unis devraient connaître une récession de 3,8% cette année et un rebond de 4% l'an prochain.

Avant l'été, la Fed tablait sur un recul de 6,5% du PIB américain en 2020, avant un rebond de 5% en 2021 et une hausse de 3,5% en 2022.

Parmi les valeurs du jour à Paris, le constructeur ferroviaire français Alstom (+0,77% à 45,70 euros) a annoncé la signature du contrat d'acquisition du canadien Bombardier Transport pour un prix revu à la baisse, "attendu jusqu'à 5,3 milliards d'euros".

Les valeurs bancaires ont été chahutées par la petite baisse des rendements souverains: Société Générale a reculé de 0,20% à 12,97 euros, BNP Paribas de 0,35% à 35,71 euros et Crédit Agricole de 1,05% à 8,45 euros.

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