Revoici, titre complété

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris perdait son endurance jeudi matin (-0,40%) au cours d'une séance extrêmement dense en résultats trimestriels d'entreprises de part et d'autre de l'Atlantique mais peu chargée en indicateurs.

A 09H54 (07H54 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 22,20 points à 5.553,87 points. La veille, l'indice de la place Parisienne avait clôturé en léger recul (-0,28%) à 5.576,06 points, mettant un terme à huit séances consécutives de hausse.

"La séance du jour sera encore consacrée aux publications de résultats de part et d'autre de l'Atlantique. Les places européennes et asiatiques ont des difficultés à suivre le train imposé par Wall Street", indique Tangi Le Liboux, stratégiste pour le courtier Aurel BGC.

"Les investisseurs sont particulièrement attentifs ces derniers temps à tout indicateur qui pourrait apporter davantage de précisions sur les perspectives économiques à venir en Europe alors qu'un ralentissement de la croissance est déjà observé", selon Saxo Banque.

Par conséquent, "le bulletin économique de la BCE pourra apporter plus d'informations quant à la situation économique de la zone euro".

La Banque du Japon (BoJ) a livré jeudi ses nouvelles prévisions d'inflation, faisant le constat que sa cible de 2% ne serait pas atteinte avant 2022, malgré des années d'une politique monétaire ultra-accommodante, qu'elle a d'ailleurs reconduite à l'identique. L'institution monétaire a par ailleurs légèrement abaissé ses estimations de croissance, désormais attendue à +0,8% en 2019/20 et +0,9% ensuite.

La Corée du Sud, 11e économie mondiale, a enregistré au premier trimestre une contraction de 0,3% de son PIB, soit sa pire performance depuis la crise financière de 2008.

Mercredi, le baromètre allemand Ifo avait déçu le marché en ressortant un peu en dessous du consensus: le moral des entrepreneurs allemands est retombé en avril, malgré une légère reprise en mars qui était venu clore un cycle de six mois consécutifs de baisse.

Les investisseurs, qui attendent aussi les commandes de biens durables pour mars et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis, continuent d'espérer par ailleurs qu'un règlement commercial entre Washington et Pékin sera conclu rapidement.

Bic pique du nez

Bic plongeait de 9,15% à 75,45 euros après avoir livré des résultats inférieurs aux attentes.

Hermès régressait de 0,23% à 617,60 euros après avoir débuté l'année sur une accélération des ventes mais le sellier-maroquinier ne donne pas de perspectives chiffrées pour 2019.

Alten cédait 0,20% à 98,50 euros malgré un chiffre d'affaires en progression de 17,5% sur le premier trimestre et la confirmation de ses objectifs pour l'exercice en cours.

Altran perdait 0,31% à 11,27 euros en dépit d'un chiffre d'affaires en hausse de 26,3% sur son premier trimestre, à 790,7 millions d'euros, porté par une "forte croissance" sur plusieurs zones géographiques, et confirmé ses objectifs à moyen terme.

PSA lâchait 1,98% à 23,81 euros, son chiffre d'affaires ayant régressé de 1,1% au premier trimestre à 17,98 milliards d'euros.

Carrefour profitait (+3,16% à 17,29 euros) d'une "performance encourageante de ses ventes au premier trimestre", selon Barclays, se plaçant ainsi en tête du CAC 40.

Atos gagnait 2,24% à 95,74 euros, profitant d'un relèvement de recommandation de Barclays à la suite de résultats trimestriels "légèrement supérieurs" aux attentes.

Michelin avançait de 1,35% à 116,05 euros grâce à la confirmation de ses objectifs annuels et un chiffre d'affaires en hausse de 11,3% à 5,809 milliards d'euros au premier trimestre.

Interparfums chutait de 7,77% à 43,35 euros après un chiffre d'affaires du premier trimestre inférieur aux attentes du marché.

Icade cédait 0,84% à 76,55 euros après un chiffre d'affaires consolidé en baisse de 16,6% pour le premier trimestre 2019.

EssilorLuxottica se repliait de 1,12% à 105,90 euros. Les dirigeants du géant mondial de l'optique ont rejeté des propositions de plusieurs actionnaires préconisant la nomination de davantage d'administrateurs indépendants, pour tenter d'extirper le groupe de la crise de gouvernance dans laquelle il est plongé.

Mersen s'octroyait 4,61% à 32,90 euros, porté par la croissance de ses ventes de plus de 15% au premier trimestre.

Groupe Crit bénéficiait (+2,29% à 66,90 euros) d'une activité en hausse de 3,2% au premier trimestre 2019.

M6 s'effritait de 0,75% à 17,20 euros après un chiffre d'affaires stable pour le premier trimestre 2019.

Voltalia était pénalisé (-6,07% à 10,05 euros) par un chiffre d'affaires en recul de 29% au premier trimestre 2019.

Tarkett progressait de 1,15% à 20,18 euros grâce à une progression de 10% de ses ventes au premier trimestre.

Eramet était porté (+2,03% à 67,42 euros) par des ventes en hausse de 0,3% au premier trimestre à 873 millions d'euros.

pan/fka/nth