Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris faisait toujours grise mine (-0,49%) mardi après les débuts en baisse de Wall Street, faute de trouver dans les nombreuses statistiques du jour de quoi rebondir.

A 15H38 (14H38 GMT), l'indice CAC 40 perdait 25,96 points à 5.315,67 points, dans un volume d'échanges de 1,9 milliard d'euros. La veille, il avait fini en recul pour la sixième séance d'affilée (-0,73%).

La cote Parisienne a ouvert à l'équilibre, a tenté une brève incursion dans le vert, avant de changer d'avis et de baisser légèrement.

"Les investisseurs restent prudents et la nervosité se fait ressentir" avec des opérateurs qui espèrent notamment qu'un accord sur la réforme fiscale américaine sera trouvé rapidement, ont noté les gérants de Barclays Bourse.

"La phase de correction entamée depuis le 6 novembre traduit les interrogations concernant la réforme fiscale américaine" alors même que "la zone euro confirme sa bonne santé, sans remise en cause de la croissance", a aussi souligné Franklin Pichard, directeur général de Kipling Finance.

Selon lui, "la réaction baissière que connaissent actuellement les indices actions était attendue, elle est caractéristique des replis de marchés haussiers" qui "subissent des dégagements impulsifs et non construits".

Les investisseurs ont eu par ailleurs pas mal d'indicateurs à digérer, avec en zone euro, une hausse du PIB confirmée à 0,6% au troisième trimestre et une production industrielle en recul en septembre.

En Allemagne, la croissance économique a accéléré au troisième trimestre, l'inflation s'est bien élevée à 1,6% en octobre sur un an et le moral des investisseurs allemands (baromètre ZEW) a de nouveau connu une légère embellie en novembre.

En matière de valeurs, Alstom bondissait de 4,39% à 34,99 euros, dynamisé par un bénéfice net en hausse de 66,4% pour le premier semestre de son exercice décalé 2017/18.

Vivendi (+3,42% à 21,48 euros) était soutenu par un relèvement de sa recommandation à "surpondérer" par JP Morgan.

Trigano reculait de 3,68% à 128,10 euros, les investisseurs prenant des bénéfices après une publication sans surprise où le numéro un européen du camping-car a enregistré un bénéfice net en hausse de 41,6% pour son exercice décalé 2016/17, et s'est dit déterminé à poursuivre sa stratégie de "conquête".

LafargeHolcim perdait 1,35% à 47,73 euros dans la foulée de l'annonce d'une perquisition en cours mardi au siège de Lafarge à Paris, le groupe étant soupçonné d'avoir indirectement financé des groupes jihadistes en Syrie, dont l'organisation Etat islamique (EI), selon une source proche du l'enquête et le cimentier.

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