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Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a achevé la semaine sur un repli (-0,37%) vendredi, le marché restant prudent durant toute la séance à la veille d'un week-end de suspense politique.

L'indice CAC 40 a cédé 18,71 points à 5.059,20 points dans un volume d'échanges très soutenu de 6 milliards d'euros, favorisé par l'arrivée à échéance de plusieurs contrats à terme. La veille, il avait terminé en forte hausse de 1,48%.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice a cédé 0,23%. Ses gains depuis le début de l'année sont de 4,05%.

La cote Parisienne a ouvert en léger recul sans parvenir ensuite à changer de cap, l'échéance de la présidentielle française, dont le premier tour se déroule ce dimanche, bridant toute prise de risques.

"C'est une séance attentiste après la forte hausse d'hier qui a témoigné d'une certaine confiance des investisseurs envers les résultats de l'élection", relève auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion à Paris.

"Le marché souffle un peu et attend de voir si les Paris +positifs+ se vérifient", souligne-t-il.

Les investisseurs, qui craignent de voir deux candidats de partis extrêmes se qualifier au deuxième tour, ont en effet été rassurés par des sondages récents donnant Emmanuel Macron en tête.

- Les bancaires bien orientées -

Néanmoins, si "le marché exprime une certaine confiance vis-à-vis des résultats, l'attentat de hier à Paris a créé un trouble", tempère M. Larrouturou.

L'attaque meurtrière sur les Champs-Elysées jeudi soir "pourrait potentiellement faire évoluer le sentiment des électeurs", ont ainsi estimé dans une note les experts de Mirabaud Securities Genève.

Par ailleurs, l'agenda macroéconomique était dépourvu de statistiques susceptibles de changer la donne.

En zone euro, la croissance de l'activité privée a poursuivi sa progression en avril par rapport à mars, atteignant son niveau le plus élevé depuis six ans, tout comme celle de la France, selon l'indice PMI publié vendredi par le cabinet Markit.

Aux Etats-Unis, les reventes de logements ont nettement rebondi en mars pour atteindre leur plus haut niveau depuis dix ans.

Sur le front des valeurs, le secteur bancaire a fini bien orienté, BNP Paribas s'appréciant de 2,23% à 62 euros, Société Générale de 1,74% à 46,29 euros et Crédit Agricole de 1,18% à 12,43 euros.

A l'inverse, Danone a terminé en queue du SBF 120 (-2,45% à 62,15 euros). Le géant de l'agroalimentaire a vu ses ventes légèrement augmenter de 0,7% au premier trimestre 2017, sur fond de baisse des volumes.

Michelin a profité (+2,52% à 116,10 euros) d'une hausse de 9,9% de ses ventes au premier trimestre et de la confirmation de ses objectifs annuels.

Somfy s'est apprécié de 3,70% à 420,00 euros, bénéficiant de l'annonce de ventes en forte hausse au premier trimestre, grâce à des "performances soutenues" sur ses principaux métiers et marchés, et profitant également d'un relèvement de recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par Société Générale.

AccorHotels a aussi progressé (+1,49% à 40,14 euros) après la publication d'un chiffre d'affaires divisé par près de trois à 425 millions d'euros au premier trimestre mais en hausse de 35% en données pro forma. Le groupe s'est par ailleurs dit confiant pour 2017.

Vivendi a perdu 1,15% à 17,66 euros. Pressé par le régulateur de choisir entre Mediaset et Telecom Italia, le groupe français a annoncé qu'il restait "engagé pour le long terme" dans l'opérateur historique italien, impliquant que cet actif aurait la priorité s'il était contraint de céder l'un des deux.

Groupe LDLC a plongé de 10,1% à 26,90 euros. Le distributeur en ligne de produits de haute technologie, a annoncé jeudi vouloir accélérer ses ouvertures de magasins "en dur", après avoir constaté un tassement de ses ventes depuis le début de l'année.

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