Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se tenait proche de l'équilibre (-0,09%) mercredi à la mi-séance, attendant une série d'indicateurs américains pour trouver une direction.

A 12H28, l'indice vedette CAC 40 cédait 5,09 points à 5.553,33 points. La veille, il avait fini en franche hausse (+1,21%).

Chez les consoeurs européennes, la prudence était plus prononcée: Francfort lâchait 0,40% et Londres 0,54%.

Wall Street devrait marquer le pas à l'ouverture après les nouveaux sommets de la veille. Les contrats à terme sur les grands indices de la place new-yorkaise annonçaient un recul de 0,22% sur le Dow Jones, de 0,14% sur S&P 500 et une légère hausse sur le Nasdaq (+0,20%).

L'aversion au risque profitait au marché de la dette, où les rendements des emprunts à dix ans descendaient légèrement.

"L'enthousiasme, stimulé par la levée de l'incertitude politique aux États-Unis et par des perspectives économiques rassurantes, demeure mais les investisseurs ont préféré tempérer leur exposition aux actifs plus risqués avant une journée chargée en nouvelles macroéconomiques", explique Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

A la veille de la fête de Thanksgiving, les opérateurs de marché vont crouler sous une brassée de statistiques, dont la deuxième estimation de la croissance américaine au 3e trimestre, les revenus et dépenses des ménages, les commandes de biens durables et les ventes de logements neufs pour octobre.

Pour conclure la journée, ils analyseront le compte rendu de la dernière réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC) de début novembre, au cours de laquelle ses membres ont débattu des mesures supplémentaires qu'ils pourraient prendre à la mi-décembre.

Sur le front sanitaire, "les investisseurs ont hâte d'en savoir plus sur les processus d'approbation et les programmes de distributions des vaccins pour avoir une idée de combien de temps il faudra pour contrôler la pandémie", écrit de son côté Milan Cutkovic, analyste chez Axi.

Face à une décrue des contaminations au Covid-19, la France et le Royaume-Uni mettent en place une sortie par étapes des mesures de restrictions sanitaires.

"Cette réouverture lente s'accompagnera du maintien de contraintes fortes encore en 2021. Elles pèseront sur la reprise économique et le rebond de l'hiver sera moins puissant que celui de l'été", prévient Franklin Pichard, analyste chez Kiplink Finance.

"Dans ce contexte, les Etats devront compenser ce manque d'activité via de nouvelles mesures de soutien budgétaire", selon lui.

Le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis qui sera publié dans l'après-midi pourrait également animer les valeurs pétrolières.

LE SECTEUR PÉTROLIER RETROGRADE. Au lendemain d'une envolée grâce à un bond des cours du pétrole, BP perdait 1,73% à 270,05 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,35% à 1.354,80 pence. Total reculait de 1,82% à 37,47 euros.

VALEURS AUTOMOBILES DANS LE ROUGE. Les constructeurs allemands BMW (-1,58% à 75,67 euros), DAIMLER (-1,6% à 57 euros) et VOLKSWAGEN (-2,47% à 152,14 euros) étaient à la traîne tout comme les français Peugeot (-0,56% à 19,68 euros) et Renault (-2,20% à 33,62 euros).

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