Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se terrait dans le rouge mercredi à mi-séance (-1,01%), les mesures prises pour contrer l'accélération de la pandémie de Covid-19 et les incertitudes politico-économiques ayant un effet négatif sur les marchés actions.

La place Parisienne a ouvert en petite hausse avant de s'enfoncer, comme ses conseurs européennes, en territoire négatif. A 13H15 (11H15 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 1,01% à 4.879,71 points, Francfort perdait 0,64% et Londres 1,19%.

A Wall Street, les contrats à terme signalaient une ouverture prudente sur les trois principaux indices dont le Dow Jones Industrial Average (-0,13%), le S&P 500 (-0,04%) et le Nasdaq (+0,02%).

Profitant de l'aversion au risque, les rendements des dettes souveraines remontaient : le taux d'empunt américain à dix ans était au plus haut depuis quatre mois.

"Les principaux marchés actions européens marquent le pas. La prudence reste de mise face à la crise sanitaire et au risque de nouvelles restrictions en Europe", observe Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

Nombre de pays européens ont renforcé leurs actions face à la deuxième vague de coronavirus. La réintroduction d'un confinement complet, tant redouté par les acteurs financiers, s'est concrétisé mercredi en Irlande et le Pays de Galles lui emboîtera le pas vendredi.

Ce retour à l'immobilisation pourrait mettre à mal la reprise économique.

"La propagation du virus en Europe et la réponse des gouvernements pèsent clairement sur le marché tandis que la relance budgétaire américaine et les risques liés à l'élection présidentielle sont sur le devant de la scène", confirme Neil Wilson, analyste chez markets.com.

En outre, les investisseurs s'impatientent face aux tergiversations au sujet de la relance budgétaire américaine dont il est question depuis des mois, sachant qu'il reste moins de deux semaines avant le scrutin présidentiel américain qui opposera le candidat démocrate Joe Biden à l'actuel président républican Donald Trump.

"Démocrates et républicains affirment faire des progrès dans les négociations sur des mesures de relance économique bien que les chances d'aboutir à un accord avant l'élection présidentielle semblent ténues", étaye M. Wilson.

En ajoutant l'impasse des négociations entre Londres et Bruxelles sur leur relation post-Brexit, cela fait, selon lui, "beaucoup de raisons de se ranger de côté pour un moment".

Pendant ce temps, la saison des résultats battait son plein de ce côté de l'Atlantique.

LES BANCAIRES BON AN MAL AN

Deutsche Bank progressait de 0,42% à 8,18 euros, bénéficiant des annonces de résultats encourageantes de ses concurrentes étrangères pour le compte du troisième trimestre, à l'image de la suisse UBS. Société Générale avançait de 0,08% à 12,62 euros.

RESTAURATION COLLECTIVE SOUS PRESSION

A Londres, Compass perdait 2,66% à 1.170 pence et à Paris, Elior dévissait de 4,23% à 3,53 euros.

FEU VERT POUR LES VALEURS AUTOMOBILES

Les constructeurs allemands BMW (+0,36% à 64,30 euros), Volkswagen (+0,41% à 148,70 euros) et Daimler (+0,53% à 48,94 euros) gardaient la tête hors de l'eau. Renault s'arrogeait 1,98% à 24,68 euros tandis que Peugeot faisait du surplace (-0,06% à 16,05 euros).

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