Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a ouvert en hausse jeudi (+0,35%), continuant à grimper pour la 4e séance d'affilée et revenant au-dessus des 4.700 points, toujours animée par l'espoir d'une reprise économique.

A 09H16 (07H16 GMT), l'indice CAC 40 prenait 17,06 points à 4.705,80 points. La veille, il avait fini en nette progression de 1,79%, portant sa hausse depuis lundi à 5,4%.

Les investisseurs "continuent à croire que le relâchement des restrictions va entraîner un rebond de l'activité économique, avec des consommateurs qui une fois débarrassés des confinements vont dépenser massivement pour rattraper les semaines à rester assis à la maison", a analysé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

L'annonce d'un fonds de relance de 750 milliards d'euros par l'Union européenne mercredi a clairement apporté un soutien à cet espoir et soutenait la hausse des indices.

"L'Europe pour une fois n'a pas déçu (...) Bien qu'il reste encore de nombreuses incertitudes et que le débat entre pays membres ne fasse que commencer, il semble pour une fois que l'Europe soit au rendez-vous et fasse preuve d'ambition pour réagir à la crise", a souligné Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Et ce, même si "étant donné les sommes en jeu et les implications politiques, un accord final ne devrait intervenir, dans le meilleur des cas, qu'en juillet voire à l'automne", a-t-il ajouté.

Portés par cette annonce et ce courant optimistes, les investisseurs continuaient à mettre au second plan les tensions montantes entre Pékin et Washington.

Les Etats-Unis ont formellement conclu mercredi que Hong Kong ne jouissait plus de l'autonomie promise par la Chine, ouvrant la voie à de possibles représailles commerciales, dans une première riposte spectaculaire à une loi sécuritaire controversée voulue par Pékin.

Juste après, le Congrès américain a ouvert un nouveau front en adoptant une proposition de loi pour sanctionner des responsables chinois accusés de "l'internement de masse" des musulmans ouïghours, qui risque d'envenimer encore davantage des relations déjà tendues à l'extrême entre Washington et Pékin.

Du côté des indicateurs, les investisseurs auront beaucoup de données à digérer. Le climat des affaires et la confiance des consommateurs en zone euro en mai ainsi que l'inflation en Allemagne pour le même mois sont au programme.

L'agenda est aussi étoffé outre-Atlantique avec une actualisation des chiffres de la croissance pour le premier trimestre, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage, les commandes de biens durables et les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis (NAR) d'avril.

Le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole est également attendu.

Automobile et banques recherchées

Le vent d'optimisme continuait à jouer en faveur des valeurs auparavant les plus malmenées par la crise.

Le secteur automobile poursuivait sa progression. Renault prenait 1,40% à 22,82 euros et Peugeot 3,79% à 14,10 euros.

Les banques étaient toujours bien orientées. Société Générale montait de 2,18% à 14,62 euros, BNP Paribas de 1,67% à 34,30 euros et Crédit Agricole de 2,45% à 8,19 euros.

Les titres liés au matières premières étaient également recherchés, à l'instar d'ArcelorMittal, qui bondissait de 4,70% à 9,23 euros.

Les valeurs technologiques chahutées mercredi, dans le sillage de leurs homologues américaines rebondissaient. STMicroelectronics gagnait 1,65% à 22,12 euros et Worldline de 0,70% à 63,32 euros.

Marie Brizard Wine and Spirits (MBWS) reculait de 2% à 1,08 euros alors que le groupe de spiritueux a annoncé avoir subi en 2019 une perte nette pour la troisième année consécutive.

Quadient (ex-Neopost) perdait 1,01% à 12,76 euros, lesté par la chute de son chiffre d'affaires de 10,2% au premier trimestre de l'année 2020.

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