Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris repassait au-dessus des 5.000 points mercredi matin (+1,02%), poursuivant sa hausse de la veille malgré la persistance des craintes d'une seconde vague épidémique.

A 09H48 (07H48 GMT), l'indice CAC 40 prenait 50,50 point à 5.002,96 points. La veille, il avait fini en forte hausse de 2,84%.

"La question de la propagation du coronavirus continue d'inquiéter les investisseurs, avec le spectre de plus en plus prégnant d'une nouvelle vague", souligne Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. "La pandémie reste un facteur baissier potentiel majeur pour les marchés à court et à moyen terme, en tout cas tant qu'il n'y aura pas de vaccin."

Car si elle semble sous contrôle dans la plupart des pays européens, elle ne l'est pas aux Etats-Unis, en Amérique latine, en Russie et en Inde, qui redoute une aggravation de la crise sanitaire avec la mousson annuelle.

Et en Chine, la découverte en cinq jours de plus de cent malades, liés à un marché de la capitale, a constitué un choc, faisant craindre une deuxième vague épidémique à Pékin.

Mardi, les marchés ont été notamment confortés par un discours du patron de la réserve fédérale américaine Jerome Powell qui a promis un soutien sans faille à l'économie américaine. Ils ont été également soutenus par un potentiel plan d'investissement dans les infrastructures américaines et des espoirs autour d'un potentiel traitement du Covid-19.

Jerome Powell devait se livrer à un exercice similaire en fin de journée devant la Chambre des représentants.

"Cette audition ne devrait pas réserver de grandes surprises. La Fed est condamnée à maintenir un soutien à très long terme à l'économie américaine et au marché", affirme Christopher Dembik.

"Les marchés sont donc une nouvelle fois soutenus par les annonces d'aides substantielles, plutôt que par un réel espoir concernant le rebond économique annoncé par un grand nombre", nuance Vincent Boy, analyste marché pour IG France.

"Cette poursuite des aides sans précédent fait pourtant ressortir une économie à la dérive qui ne survit que grâce à une création de monnaie sans limite. Cela règle probablement les tensions à court terme mais en crée d'autres à long terme", prévient-il.

Au Japon, troisième économie mondiale, les données sur le commerce extérieur de mai ont ainsi montré une poursuite de la détérioration des importations et des exportations.

Kering salué

Kering gagnait 1,89% à 504,80 euros après l'annonce de l'entrée à son conseil d'administration de l'ancien directeur général de Credit Suisse Tidjane Thiam, de l'actrice Emma Watson et de Jean Liu, la présidente de la plate-forme chinoise DiDi Chuxing.

Renault progressait de 1,60% à 23,16 euros et Peugeot de 2,37% à 14,04 euros, semblant ne pas pâtir de l'effondrement du marché automobile européen de 52,3% en mai sur un an.

Europcar Mobility Group reculait en revanche de 1,98% à 2,18 euros, le loueur de véhicules n'excluant pas de devoir réduire ses effectifs dans certains pays.

Scor avançait de 0,40% à 25,48 euros. Le conseil d'administration du réassureur présentera ses propositions pour la succession de l'actuel PDG Denis Kessler avant l'assemblée générale du groupe en 2021, qui marquera la fin de son mandat.

Bic se repliait de 0,17% à 45,70 euros. Le géant français des stylos, briquets et rasoirs jetables est en négociations exclusives en vue d'acquérir le fabricant breton de briquets Djeep.

Plastivaloire prenait 0,34% à 4,48 euros après avoir vu son bénéfice net presque divisé par trois au premier semestre de son exercice décalé.

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