Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait légèrement dans le rouge (-0,24%) à la mi-journée mercredi dans le sillage des marchés asiatiques sceptiques à la clôture et dans l'attente des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.

L'indice CAC 40 reculait de 13,41 points à 5.568,28 points à 13H03 (12H03 GMT). La veille, il avait fini en hausse de 1,14%.

Les marchés européens opéraient dans l'ensemble une petite glissade, le Dax lâchant 0,40% et Milan (-0,66%). Porté par l'approbation du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 qui sera déployé dès la semaine prochaine au Royaume-Uni, Londres évoluait dans le vert (+0,16%).

Les contrats à terme américains déclinaient un peu également avant l'ouverture, autant le Dow Jones (-0,37%) que le Nasdaq (-0,13%) et le S&P 500 (-0,17%).

"Il est possible que les investisseurs digèrent les nouveaux records établis par Wall Street hier avant les chiffres de l'emploi privé de novembre aux Etats-Unis", observe Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

En zone euro, où les annonces de suppressions d'emplois se sont multipliées ces derniers mois malgré des plans d'aide inédits pour soutenir l'économie, le chômage a légèrement reculé en octobre à 8,4%, après 8,5% en septembre.

Par ailleurs, les investisseurs "s'interrogent sur les chances d'un nouveau plan de relance budgétaire aux Etats-Unis", où la pression augmente pour que les parlementaires s'entendent sur des mesures de soutien aux ménages et entreprises avant 2021.

Alors que la reprise est freinée par une nouvelle vague d'infections, le président américain élu Joe Biden a exhorté mardi le Congrès à voter sans délai un plan d'aide "robuste", un appel appuyé par sa future ministre des Finances Janet Yellen.

"Les investisseurs ont été déçus par les propos de Joe Biden sur la Chine après qu'il eut déclaré qu'il ne supprimerait pas les droits de douane immédiatement, ce qui a suscité des inquiétudes quant à l'avenir des relations commerciales sino-américaines", relève de son côté Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

A cela s'ajoute la saga du Brexit : "les investisseurs ont constaté la possibilité croissante d'une sortie sans accord", estime cet expert après que le négociateur en chef de l'UE avec le Royaume-Uni, Michel Barnier, a affirmé qu'un accord commercial avec Londres restait toujours incertain.

Revirement des bancaires

Le secteur bancaire, qui était remonté mardi après avoir souffert en début de semaine reperdait du terrain : Société Générale cédait 0,57% à 17,44, Crédit Agricole 0,59% à 10,15 euros et BNP Paribas 1,19% à 43,68 euros.

Automobiles au ralenti

Volkswagen évoluait en recul (-1,49% à 158,90 euros), alors qu'une réunion de la présidence du conseil de surveillance du constructeur mardi soir n'a pas abouti à une décision concernant la prolongation anticipée du contrat du patron Herbert Diess, selon la presse, sur fond de conflit entre le président du directoire et les puissants représentants des salariés.

A Paris, Peugeot perdait 1,22% à 19,90 euros et Renault (-0,32% à 34,13 euros).

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