PARIS, 17 juin (Reuters) - Une porte-parole de La République en marche (LaRem), Aurore Bergé, a repoussé lundi toute idée de changement des règles de désignation du candidat pour les élections municipales à Paris, objet de désaccords entre prétendants.

"Il n'y aura pas de primaire à Paris. On a mis en place des règles qui sont claires depuis le début", a déclaré la députée sur RMC et BFM TV. "On a mis en place une Commission nationale d'investiture et c'est elle qui va décider."

"C'est comme si on disait aux candidats 'vous deviez passer philo eh bien finalement vous allez passer les maths parce que certains ont dit qu'ils préféraient passer les maths'", a-t-elle ajouté en réponse aux réticences, en ce jour marquant le début des épreuves du Baccalauréat.

Dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche, quatre des six compétiteurs - Cédric Villani, Anne Lebreton, Hugues Renson et Mounir Mahjoubi - réclament la tenue d'une "consultation citoyenne" qui servirait à désigner le poulain du parti présidentiel dans la capitale.

Un processus différent de celui annoncé, qui prévoit un "grand oral" devant la Commission nationale d'investiture (CNI) le 9 juillet, avec proclamation du nom du vainqueur le lendemain.

Les concurrents de Benjamin Griveaux redoutent que cette procédure ne favorise l'ancien porte-parole du gouvernement, considéré comme proche d'Emmanuel Macron.

"Les candidats ne décident pas du calendrier de la CNI, qui est totalement souveraine. Le calendrier fixé est conforme à ce qui avait été évoqué au printemps, ni accéléré, ni ralenti", a dit à Reuters l'entourage de Benjamin Griveaux, lequel a toujours plaidé pour un processus rapide afin d'entrer en campagne le plus rapidement possible.

LaRem présente ce lundi ses premiers candidats dans une vingtaine de villes aux élections municipales de mars 2020, pour lesquelles le parti présidentiel né il y a trois ans nourrit de grandes ambitions fondées sur ses résultats électoraux depuis 2017. (Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)