Les marchés émergents ont décidément bien du mal à tirer leur épingle du jeu économique et politique international en présence, observe Véronique Riches-Flores, présidente de RF Research, un cabinet d'analyse et de conseil indépendant, dans un billet d'humeur. Malgré des initiatives d'un certain nombre de banques centrales en faveur de baisses de leurs taux d'intérêt directeurs, l'indice MSCI émergent peine à trouver une tendance stable.

Embarqué dans le mouvement de hausse des indices mondiaux de début d'année, il n'est pas parvenu à égaler les performances du S&P 500 ou de l'Eurostoxx et affiche au cours des trois derniers mois un recul de quelques 3 %, comparable à sa médiocre performance annuelle.

Derrière ce constat général, les disparités semblent prendre un nouveau tour avec des écarts de performance bien peu coutumiers de marchés qui, sauf histoires spécifiques tendent généralement à évoluer de concert, au gré d'indicateurs globaux à peu près identiques : activité industrielle, prix des matières premières et taux d'intérêt.

Malgré l'attraction qu'entretiennent des taux de croissance économiques globalement plus élevés que dans le monde développé, la partie se complexifie pour les investisseurs volontaires, dans un contexte économique, financier et géopolitique de plus en plus incertains, conclut Véronique Riches-Flores.