Après un discours très attendu du nouveau président américain et pour autant particulièrement vide dans son contenu, l'"effet Trump" est toujours bien présent et les marchés américains n'auront guère pris le temps de souffler avant de repartir de plus belle vers de nouveaux records. Pour rappel, chacun des trois indices majeurs américains a enchaîné plus d’une dizaine de séances de records historiques ces dernières semaines. De même, sur l'indice phare américain le S&P 500, 83 séances de bourse se sont achevées depuis l'avènement du candidat républicain début novembre, deux tiers d'entre elles ont clôturé en hausse. Les rares séances baissières n’abandonnent d'ailleurs guère plus de quelques dixièmes de pourcentage.
Dans ce contexte, toute news macro-économique européenne semble désuète : les principaux indices du vieux continent suivent béatement leurs confrères américains jusqu'au prochain coup d'éclat du président Trump, ou tout du moins sa prochaine intervention, et ce, alors même que les incertitudes sur l'élection présidentielle française s'accentuent et que le dossier de la dette grecque revient également au premier plan.
DAX : L'horizon se dégage Le seuil psychologique des 12000 points, déjà testé il y a quinze jours, vient officiellement de céder lors de cette semaine. L'attentisme était de mise également jusque-là. Le discours du président américain aura finalement suffi à dynamiter cette résistance. Le Dax est désormais à moins de 3% de son plus haut historique (12390 points) du 10 avril 2015 ! | |
FTSE : Un Brexit si lointain et pourtant jamais autant d'actualité Alors que le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne a franchi une nouvelle étape il y a quelques semaines, avec l'autorisation donnée par les députés à Theresa May d'activer le processus du Brexit, les marchés britanniques semblent en faire fi.
Sur les dernières séances, de nouveaux records historiques viennent d'être enregistrés sur l'indice britannique comme sur bon nombre de places européennes. Cette progression s'explique par la réaffirmation des promesses de dépenses d'infrastructures (un projet de 1000 milliards de dollars) par le président américain. Fort logiquement, les valeurs du secteur de la construction ont vu leur cours dopé comme le loueur d'engins de chantier Ashtead qui s'est envolé de plus de 5.7% ou encore les fournisseurs de matériaux de construction CRH (+4.9%) et Wolseley (+3.5).
Graphiquement, en données journalières, la tendance demeure nettement haussière au-dessus des 7300 points, la bonne orientation des moyennes mobiles démontre la force de la tendance actuelle. Aucun retournement ne semble en vue. |