* Le CAC finit à 6.950,65 points, un pic inédit, le Stoxx 600 gagne 0,35%
    * Wall Street en ordre dispersé à mi-séance en attendant la Fed
    * Les investisseurs anticipent une annonce sur le "tapering" aux USA
    * Lagarde juge improbable une hausse des taux de la BCE l'an prochain 

    par Claude Chendjou
    PARIS, 3 novembre (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé dans le
désordre mercredi et Wall Street évoluait également en ordre dispersé à
mi-séance, la prudence dominant les échanges avant les conclusions dans la
soirée de la réunion de la Réserve fédérale américaine.
    À Paris, le CAC 40         a fini sur un gain de 0,34% à 6.950,65 points,
après avoir franchi en séance un pic historique à 6.946,05 points, dépassant
alors son record qui datait du 4 septembre 2000 (6.944,77 points)             .
Le Footsie britannique         a reflué de 0,36%, pénalisé par les valeurs liées
au pétrole. Le Dax allemand          a grignoté 0,03% à la clôture. 
    L'indice EuroStoxx 50             a pris 0,31% et le FTSEurofirst 300
         0,29%. Le Stoxx 600          s'est adjugé pour sa part 0,35% pour
inscrire un nouveau record à 481,22 points après un sommet à 479,71 points
atteint mardi. 
    Les indices sont soutenus par la solidité des résultats et des prévisions
des entreprises qui continuent d'alimenter la confiance des investisseurs, même
si une certaine prudence demeure avant plusieurs décisions de politique
monétaire attendue dans la semaine.
    Les entreprises en Europe devraient afficher sur un an un bénéfice en hausse
de 57,2% au troisième trimestre, à 102,3 milliards d'euros, selon les dernières
données de Refinitiv IBES contre une prévision précédente de croissance de
seulement 52%. 
    A l'issue de deux jours de débats du comité de politique monétaire de la
Réserve fédérale américaine, le marché s'attend à une annonce sur le début de la
réduction du programme d'achats d'actifs de l'institution. Un communiqué de
politique monétaire sera publié à 18h00 GMT, suivi d'une conférence de presse
une demi-heure plus tard de Jerome Powell, le président de la Fed.
    
    A WALL STREET 
    Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones        reculait de 0,31%, le
Standard & Poor's 500        abandonnait 0,08%, tandis que le Nasdaq        
avançait de 0,14%. Les trois indices avaient inscrit la veille des records. 
    Aux valeurs, Capri Holdings          (+14,20%), propriétaire de la marque
Michael Kors, profite du relèvement de ses prévisions. 
    Le groupe de services de VTC Lyft          prend pour sa part 7,72% après
avoir fait état d'un bénéfice ajusté pour le deuxième trimestre consécutif de
son histoire, ce qui soutient également l'action de son concurrent Uber         
(+5,74%).
    Activision Blizzard          en revanche plonge de 15% après le report du
lancement de deux titres de jeu vidéo très attendus et la démission de sa
codirectrice générale Jen Oneal.
    
    VALEURS EN EUROPE
    Sur le plan sectoriel en Europe, l'énergie         (-2,43%) a accusé la plus
forte baisse du Stoxx 600 dans le sillage du repli des cours pétroliers tandis
que le compartiment des ressources de base         (+0,60%) s'est ressaisi après
sa dégringolade de la veille, liée à la baisse des prix du minerai de fer en
Chine. 
    TotalEnergies           a abandonné 1,75%, BP        2,92% et ArcelorMittal
        0,59%. A l'opposé, BHP         , Glencore          et Antofagasta
         ont avancé respectivement de 0,71%, 0,35% et 1,17%.
    Côté résultats, le premier bénéfice trimestriel d'exploitation de Lufthansa
          depuis la crise sanitaire a été salué par un gain de 6,97%.
             BMW           a gagné pour sa part 1,49% grâce à un résultat
meilleur que prévu.                 
    Le groupe allemand de mode en ligne Zalando           a en revanche chuté de
9,47% après un bénéfice trimestriel en baisse.             
    Vestas          (-18,2%), premier fabricant mondial d'éoliennes, a fini en
queue du Stoxx 600, pénalisé par un bénéfice d'exploitation inférieur aux
attentes au troisième trimestre et une baisse de sa prévision de bénéfice pour
l'ensemble de l'année. 
      
    LES INDICATEURS DU JOUR 
    Au chapitre macro-économique aux Etats-Unis, l'enquête ADP sur l'emploi
privé au mois d'octobre a montré que le secteur privé a créé bien plus d'emplois
qu'attendu en octobre.              
    La croissance de l'activité du secteur des services aux Etats-Unis a par
ailleurs atteint un rythme sans précédent en octobre, selon l'enquête mensuelle
de l'Institute for Supply Management (ISM) publiée mercredi.             
    
    CHANGES
    Sur le marché des changes, le dollar        est quasiment stable face à un
panier de devises de référence et l'euro        s'échange à 1,1580 dollar. 
    
    TAUX
    Le rendement des obligations souveraines américaines à dix ans            
avance de 1,8 point de base à 1,5647% à l'approche de la fin de la réunion de la
Fed. 
    Celui du Bund à dix ans            , référence pour la zone euro, a fini
stable à -0,168%, tout comme son équivalent français             qui a clôturé à
0,1810%.
    Les rendements des emprunts d'Etat en zone euro ont cependant accentué leur
repli en séance après que Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale
européenne, a déclaré qu'une hausse des taux l'année prochaine était très
improbable, en raison d'une inflation encore trop faible.             
    
    PÉTROLE
    Le pétrole recule sur fond de hausse des stocks aux Etats-Unis la semaine
dernière et de pression croissance sur l'Opep+ pour que l'organisation et ses
alliés augmentent leur production de brut. Le baril de Brent         perd 2,81%
à 82,32 dollars et celui du brut léger américain        cède 3,18% à 81,24
dollars.
    
    A SUIVRE JEUDI:              
    Communiqué de politique monétaire de la Banque d'Angleterre.

    (Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

 (Reportage Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)