* Les indices d'Europe attendus en baisse

* Retour des tensions sur Taïwan

* Les "futures" US et l'Asie reculent

* Le rendement des Treasuries à dix ans au plus bas depuis avril

par Laetitia Volga

PARIS, 2 août (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse mardi à l'ouverture dans le sillage des marchés asiatiques en raison d'un regain de tensions entre la Chine et les Etats-Unis au sujet de Taïwan et des inquiétudes concernant le ralentissement de l'économie mondiale, deux facteurs qui favorisent les bons du Trésor comme valeur refuge.

Les premières indications disponibles indiquent une baisse de 0,61% pour le CAC 40 parisien, de 0,76% pour le Dax à Francfort, de 0,6% pour le FTSE à Londres et de 0,7% pour l'EuroStoxx 50.

D'après plusieurs sources, Nancy Pelosi devrait se rendre dans la journée à Taïwan alors que la Chine a prévenu à plusieurs reprises contre une visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants sur l'île qu'elle considère faisant partie de son territoire.

Pékin a envoyé plusieurs avions effectuer un survol près de la ligne de démarcation du sensible détroit de Taïwan, a indiqué une source, alors que plusieurs bâtiments de guerre chinois se trouvaient déjà dans la zone depuis lundi.

"Il ne s'agit peut-être que d'une tempête dans un verre d'eau mais les investisseurs internationaux et taïwanais sont plutôt inquiets", a déclaré Stephen Innes chez SPI Asset Management.

Outre les développements sur le dossier sino-américain, les craintes de récession restent la principale source d'inquiétudes des marchés mondiaux. Des données publiées lundi en Chine, en Europe et aux Etats-Unis ont signalé un affaiblissement de l'activité industrielle, maintenant les cours du pétrole sous pression.

LES VALEURS A SUIVRE :

EN ASIE

En Chine, les tensions entre Washington et Pékin se traduisent par une baisse de 1,93% pour le CSI 300 des grandes capitalisations et de 2,33% pour l'indice composite de Shanghai.

A Tokyo, le Nikkei recule de 1,3%, au plus bas en une semaine, sous le coup des préoccupations diplomatiques entre la Chine et les Etats-Unis et de la hausse du yen face au dollar qui pénalise les nombreuses valeurs exportatrices de la cote.

Tokyo Electron, Fanuc, Toyota Motor et Daikin Industries perdent entre 1,85% et 3,06%.

A WALL STREET

Les "futures" américains suggèrent une ouverture en léger repli au lendemain d'une séance dans le rouge, du fait du recul des entreprises du secteur de l'énergie.

Lundi, l'indice Dow Jones a cédé 0,14% à 32.798,4 points, le S&P-500 a perdu 0,28%, à 4.118,62 points et le Nasdaq Composite a reculé de 0,18% à 12.368,98 points.

Le compartiment de l'énergie a reculé de 2,2% et Exxon Mobil de 2,5%, parmi les premiers contributeurs à la baisse du S&P-500.

Boeing a progressé de 6,13% après que deux sources ont déclaré à Reuters que l'Administration fédérale de l'aviation américaine avait approuvé le plan de l'avionneur sur la reprise des livraisons du 787 Dreamliners.

TAUX

L'aversion pour les actifs risqués favorise les obligations et pèse sur leurs rendements: celui des Treasuries à dix ans perd six points de base à 2,5445%, au plus bas depuis quatre mois.

CHANGES

Le dollar baisse pour la cinquième séance de suite face à un panier de devises de référence (-0,2%), les cambistes continuant à se positionner en vue d'un éventuel ralentissement du rythme des hausses de taux de la Réserve fédérale.

L'euro s'affiche à 1,0271 dollar.

Le yuan sur le marché "offshore" a atteint en séance un creux depuis la mi-mai en raison des tensions entourant la visite de Nancy Pelosi en Asie ainsi qu'à la déception des derniers indicateurs économiques chinois.

Le dollar taïwanais est tombé lui à son plus bas niveau en plus de deux ans.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent après des statistiques indiquant un ralentissement de l'activité manufacturière mondiale dans un contexte de faible demande.

Le Brent recule de 0,75% à 99,28 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,62% à 93,31 dollars.

PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR (Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)