(Actualisé avec précisions)

* Les indices terminent sans grand changement

* La prudence s'impose à l'approche des résultats du T4

* L'énergie pèse avec le repli des cours du brut

* Les rendements reculent, le 10 ans autour de 2,7%

11 janvier (Reuters) - La Bourse de New York a terminé vendredi quasiment inchangée après cinq séances de hausse, les investisseurs optant pour la prudence à l'approche d'une saison très attendue de résultats trimestriels d'entreprises.

Les indices ont réduit leurs pertes en fin de séance dans un faible volume d'échanges pour finir d'extrême justesse dans le rouge.

L'indice Dow Jones a fini en recul de 0,02%, cédant 5,97 points à 23.995,95.

Le S&P-500, plus large, a perdu 0,38 point, soit 0,01%, à 2.596,26.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 14,59 points (0,21%) à 6.971,48.

Le S&P-500 a pris 2,54% sur l'ensemble de la semaine et environ 10% par rapport à un creux de 20 mois touché autour de Noël.

La séquence de hausse qui s'est achévée vendredi a été portée par des espoirs d'apaisement des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que par la promesse de la Réserve fédérale de faire preuve de patience dans la poursuite du resserrement de sa politique monétaire.

"Ce à quoi nous avons assisté aujourd'hui (vendredi) s'apparente à une respiration, ce qui n'est pas surprenant après plusieurs jours consécutifs de hausse", commente Chad Oviatt, responsable de la stratégie d'investissement chez Huntington Private Bank.

VALEURS

Citi a pris 0,35% avant d'ouvrir lundi le bal des résultats, particulièrement attendu après une fin d'année 2018 perturbée par les tensions commerciales et la crainte d'une récession aux Etats-Unis.

L'impact de ces facteurs sur les chiffres d'affaires et les bénéfices des entreprises sera étudié avec soin, en particulier pour les banques, qui ont beaucoup souffert ces derniers mois, pénalisées notamment par leurs activités de marché.

La plupart des indices sectoriels du S&P ont fini en territoire négatif, notamment celui de l'énergie, qui a cédé 0,63% avec le recul des cours du brut.

Contre la tendance, General Motors a bondi de 7,16% après avoir annoncé que son bénéfice 2018 serait supérieur à ce qu'il avait projeté en octobre.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les prix de détail ont baissé en décembre aux Etats-Unis pour la première fois depuis neuf mois, dans un contexte de chute des cours du pétrole, mais l'inflation sous-jacente reste soutenue, à la faveur des hausses de prix dans le logement et la santé.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les principales Bourses européennes ont également repris leur souffle pour clôturer dans le rouge.

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,51% à 4.781,34 points mais termine néanmoins la semaine sur une hausse de 0,93%, sa deuxième progression hebdomadaire d'affilée.

Le Footsie britannique a perdu 0,36% et le Dax allemand a abandonné 0,31%.

TAUX

Sur le marché obligataire, la pause à Wall Street a favorisé un retour sur les Treasuries, faisant redescendre le rendement du dix ans américain autour de 2,7%. Ce taux de référence avait grimpé lors des cinq séances précédentes.

La séance en Europe a été marquée par un net repli des rendements des emprunts d'Etat italiens après le succès d'une adjudication d'un montant de 6,5 milliards d'euros qui a rassuré sur la capacité de Rome à lever les 250 milliards d'euros prévus cette année dans le cadre de son programme de financement.

Le rendement du BTP italien à dix ans a reculé de trois points de base, à 2,86%, après un plus bas en séance à 2,826%. Il avait atteint un pic à 3,783% en octobre, au plus fort des tensions sur le projet de budget de Rome pour 2019.

La semaine a globalement été très active en termes d'adjudications en Europe avec pas moins de 35 milliards d'euros de dettes émises par les gouvernements de la zone euro, selon Commerzbank, ce qui constitue le volume hebdomadaire le plus important enregistré en trois ans.

CHANGES

Le dollar a repris un peu de terrain face à un panier de devises référence mais reste en repli sur l'ensemble de la semaine dans le sillage des propos accommodants du président de la Fed, Jerome Powell.

L'euro a souffert de son côté face au billet (-0,3% à 1,146 dollar).

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont terminé en baisse de près de 2% sur le Nymex, pénalisés par les craintes d'un ralentissement de la croissance mondiale et par des prises de bénéfice après la progression des derniers jours.

Les deux contrats de référence sur le brut n'en signent pas moins une nette progression sur la semaine, grâce notamment aux espoirs d'un apaisement des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

A SUIVRE LUNDI :

(Patrick Vignal pour le service français, avec Terence Gabriel à New York)

Valeurs citées dans l'article : Citigroup, General Motors Corporation