WASHINGTON, 30 juin (Reuters) - La Maison blanche a cherché lundi à minimiser les informations selon lesquelles elle était au courant du versement par la Russie de primes aux taliban pour tuer des soldats américains en Afghanistan, comme l'ont rapporté dans la journée le Washington Post et le New York Times.

Des représentants de l'administration Trump ont déclaré que les renseignements obtenus n'avaient donné lieu à aucun consensus au sein des agences américaines et que Donald Trump n'avait pas été informé de la question.

La Maison blanche, accusée de partager ses informations seulement avec les pairs républicains de Trump, tiendra mardi matin une réunion avec plusieurs élus démocrates de la Chambre des représentants pour les informer du dossier, a déclaré un assistant parlementaire.

Les services du renseignement américain continuent d'enquêter sur la question, a fait savoir le directeur du Renseignement national.

"Malheureusement, les révélations non autorisées mettent désormais en péril notre capacité de découvrir un jour toute l'histoire", a dit John Ratcliffe dans un communiqué.

Quatre sources gouvernementales ont confirmé à Reuters l'existence d'informations classifiées suggérant qu'une unité du service du renseignement militaire russe avait offert des primes à des combattants liés aux insurgés taliban pour tuer des soldats américains et des membres des troupes alliées en Afghanistan.

Le Kremlin a rejeté les informations du New York Times, dénonçant des "mensonges". (Mark Hosenball et Patricia Zengerle, avec Jonathan Landay, Tim Ahmann, Susan Heavey et Phil Stewart à Washington, Anastasia Teterevleva à Moscou; version française Jean Terzian)