À Paris, le CAC 40 perd 0,48% à 6.007,32 points vers 08h00 GMT après être brièvement revenu sous les 6.000 points. A Londres, le FTSE 100 abandonne 0,27% et à Francfort, le Dax recule de 0,07%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,4%, le FTSEurofirst 300 de 0,54% et le Stoxx 600 de 0,26%. Ce dernier se dirige ainsi vers sa troisième séance consécutive de repli après le record inscrit jeudi dernier.

L'indice MSCI mondial a quant à lui atteint un nouveau plus haut historique en début de journée, porté par la progression de Wall Street et de Tokyo ainsi que par les chiffres meilleurs qu'attendu du commerce extérieur chinois en décembre.

Les marchés attendent maintenant la signature, prévue mercredi, de l'accord commercial de "phase 1" conclu par Washington et Pékin, qui permettra de mesurer l'impact réel à attendre de ce compromis en terme d'échanges commerciaux.

Sur un plan symbolique, le Trésor américain a annoncé lundi soir qu'il n'accusait plus la Chine de manipuler sa devise, un statut qu'il avait attribué à Pékin en août dernier et qui l'autorisait à prendre d'éventuelles sanctions.

"Il s'agit d'une trêve, pas d'un traité de paix", souligne toutefois Neil Wilson, analyste de Markets.com, pour qui "le seul fait que les Etats-Unis retirent à la Chine son étiquette de manipulateur de monnaie ne signifie pas qu'ils ne vont pas durcir le ton par la suite".

La séance sur les marchés sera animée d'une part par les chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis, à 13h30 GMT, et par la publication des derniers résultats de JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo, trois des principales banques américaines, qui donneront le coup d'envoi de la saison des résultats.

VALEURS

Le repli des marchés européens affecte la totalité des grands secteurs de la cote, à commencer par celui de la chimie (-0,32%), plombé par le recul de 3,84% de l'allemand Evonik après la cession de 5,2% de son capital par son premier actionnaire.

A Paris, Danone perd 1,74%, la plus forte baisse du CAC, après l'abaissement de la recommandation de Société générale, qui passe à la vente sur le titre en exprimant des doutes sur sa croissance.

Renault (-0,55%) peine à rebondir et reste proche du plus bas de près de sept ans touché lundi malgré les déclarations se voulant rassurantes du président du groupe et de Nissan sur la pérennité de l'alliance entre les deux constructeurs.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en hausse de 0,73% et au plus haut depuis près d'un mois après un week-end de trois jours, une progression favorisée par l'optimisme sur le commerce et par la baisse du yen.

En Chine, l'indice SSE Composite de Shanghai a fini sur un repli de 0,28% après une progression de plus de 8% depuis début décembre, qui l'a porté à son plus haut niveau depuis deux ans.

Les chiffres du commerce extérieur chinois en décembre publiés en séance montrent une hausse nettement plus marquée qu'attendu des exportations (+7,6% sur un an) comme des importations (+16,3%).

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse lundi, portée par la bonne tenue d'Apple et des autres valeurs du secteur des nouvelles technologies et par l'optimisme généralisé concernant la signature d'un accord commercial préliminaire entre la Chine et les Etats-Unis.

L'indice Dow Jones a gagné 83,28 points, soit 0,29%, à 28.907,05, Le S&P-500 a pris 22,78 points (0,7%) à 3.288,13 et le Nasdaq Composite a avancé de 95,07 points (1,04%) à 9.273,93 points, des records de clôture pour les deux derniers.

Les technologiques comme Apple, Facebook, Netflix, Microsoft et Amazon.com ont été parmi les principaux acteurs de cette nouvelle séance de hausse.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro repartent à la baisse, à -0,204% pour le Bund allemand à dix ans et 0,083% pour son équivalent français.

Sur le marché obligataire américain, l'optimisme dominant a eu pour effet une hausse des rendements lundi, à près de 1,85% en fin de séance pour les titres à dix ans.

CHANGES

La décision de Washington de renoncer à accuser la Chine de manipuler sa monnaie et les chiffres du commerce extérieur chinois favorisent la hausse du yuan, au plus haut depuis six mois face au dollar à 6,8661.

Le yen, lui, est tombé à son plus bas niveau depuis mai face au dollar et depuis juillet face à l'euro.

Le dollar progresse légèrement face à un panier de devises de référence et la monnaie unique européenne se traite autour de 1,1140 dollar.

PÉTROLE

Après un début de journée en hausse en Asie, les cours du pétrole sont repartis à la baisse, accentuant un repli qui entre ainsi dans sa sixième séance consécutive.

Le Brent abandonne 0,28% à 64,02 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,43% à 57,83 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand