À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,15% à 5.375,87 points vers 08h10 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,05%, pénalisé par le plongeon de Lufthansa, et à Londres, le FTSE prend 0,18%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,09%, le FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,16% et le Stoxx 600 grappille 0,04%.

Face aux tensions commerciales et aux craintes sur la croissance, les anticipations de mesures accommodantes de la part des grandes banques centrales continuent de soutenir les marchés actions. La Fed réunit mardi et mercredi son comité de politique monétaire et beaucoup d'intervenants sur le marché estiment qu'elle pourrait à cette occasion préparer le terrain à une prochaine baisse des taux.

Les bons indicateurs américains publiés vendredi sur la consommation et la production industrielle ont fait reculer la probabilité d'une baisse des taux cette semaine à 17,5% contre 28% jeudi mais les chances d'un abaissement en juillet sont encore estimées à 84%, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

Certains redoutent toutefois que le marché ne se soit montré trop optimiste quant à un revirement de la Fed sur ses taux, ce qui pourrait augurer d'une déception lors de la décision de politique monétaire mercredi soir.

"Depuis le changement d'orientation en début d'année, les responsables de la Fed n'ont cessé de dire qu'ils étaient attachés aux indicateurs et qu'ils seraient patients lorsqu'il s'agira de modifier les taux. Il n'y aurait vraiment aucune raison de changer d'avis à ce sujet, étant donné les actuelles et les plus récentes statistiques", pointe Michael Hewson, chez CMC Markets.

Outre la Fed, d'autres banques centrales sont attendues dans la semaine, telles la Banque du Japon et la Banque d'Angleterre jeudi.

VALEURS

Le secteur aérien est plombé par l'avertissement sur résultats de Lufthansa qui a abaissé sa prévision de bénéfice pour 2019 en raison de la concurrence tarifaire des compagnies aériennes à bas coûts en Europe.

Le titre de la compagnie allemande recule de 12,44%, de loin la plus forte baisse du Stoxx 600. Dans son sillage, Ryanair perd 4,81%, Easyjet lâche 4,09%, Air France-KLM abandonne 4,37% et IAG cède 3,43%.

L'indice Stoxx du secteur des transports perd 0,82%, la plus forte baisse sectorielle en Europe.

A l'inverse, Deutsche Bank avance de 2,75% après les informations du Financial Times qui évoque la création d'une "bad bank" et la réduction voire la fermeture des activités de trading aux Etats-Unis.

EN ASIE

Les places asiatiques ont été soutenues lundi par le rebond de la Bourse de Hong Kong (+0,48%) après l'annonce de la libération du militant pro-démocratie hongkongais Joshua Wong qui intervient au lendemain d'une manifestation qui a réuni deux millions de personnes selon les organisateurs, venues pour rejeter le projet de loi contesté sur l'extradition vers la Chine.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai a avancé de 0,2% tandis que la Bourse de Tokyo a rogné ses gains en fin de séance pour finir quasiment inchangée (+0,03%).

A WALL STREET

Les futures sur les indices américains signalent pour l'heure une ouverture en légère hausse lundi après le recul observé vendredi soir au cours d'une séance marquée à la fois par les tensions géopolitiques, un indicateur économique chinois décevant et le recul du secteur des semi-conducteurs après l'avertissement de Broadcom (-5,57%).

L'indice Dow Jones a perdu 0,07% et le S&P-500 a cédé 0,16%. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 0,52%.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans est pratiquement stable lundi, autour de 2,1%, après être remonté vendredi à la suite de la parution de bons indicateurs américains qui ont éloigné au moins temporairement les craintes d'un ralentissement marqué de la croissance économique.

En Europe, le rendement du Bund allemand de même échéance évolue aussi sans grand changement, à -0,253%.

CHANGES

Le dollar évolue peu lundi face à un panier de devises de référence, après avoir nettement rebondi vendredi (+0,58%) à la suite des statistiques américaines encourageantes. Il se maintient ainsi proche d'un pic depuis le 3 juin.

L'euro est parallèlement revenu autour de 1,1215 dollar.

PÉTROLE

Les cours du brut soufflent un peu lundi après avoir rebondi de 3% en réaction à l'attaque de deux pétroliers jeudi dans le Golfe d'Oman qui ont exacerbé les tensions entre l'Iran et les Etats-Unis et leurs alliés.

Le baril de Brent évolue à 61,70 dollars et celui du brut léger américain (WTI) à 52,3 dollars.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Blandine Henault