Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se préparait à reculer à l'ouverture vendredi, poursuivant son attentisme dans le sillage d'une envolée en novembre, sur fond d'inquiétudes concernant des vaccins contre le Covid-19.

Le contrat à terme sur l'indice CAC 40 perdait 0,17% une quarantaine de minutes avant l'ouverture, au lendemain d'un recul de 0,15%.

L'indice vedette parisien se dirige vers sa première baisse hebdomadaire après quatre semaines de hausse de suite et une envolée de 20% en novembre, son meilleur mois en trente ans.

Après plusieurs séances attentistes cette semaine, la place parisienne était un peu affaiblie vendredi par des informations jetant un trouble sur la capacité du laboratoire Pfizer à distribuer la quantité de vaccins initialement annoncée contre le Covid-19.

Selon le Wall Street Journal, le laboratoire aurait des difficultés avec sa chaîne d'approvisionnement pour livrer la totalité de ses vaccins anti-Covid prévus en 2020.

L'élan de Wall Street avait été un peu douché à la clôture jeudi par cette information, et "l'indice S&P 500 a reculé après avoir atteint en séance de nouveaux records", signale David Madden, analyste pour CMC Markets UK.

La pandémie a fait plus de 1,5 million de morts dans le monde depuis la fin décembre, pour près de 65 millions de cas, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir des bilans fournis par les autorités, jeudi à 18h45 GMT.

Moderna, autre laboratoire dans la course aux vaccins, prévoit de son côté d'avoir entre 100 et 125 millions de doses disponibles au premier trimestre de l'année 2021, dont l'immense majorité ira aux Etats-Unis.

Sur le front des indicateurs macroéconomique vendredi, l'Allemagne a vu une forte hausse des commandes industrielles en octobre, à +2,9%.

Parmi les valeurs à suivre, le constructeur ferroviaire français Alstom a annoncé jeudi le succès de son augmentation de capital de 2 milliards d'euros qui va lui permettre de financer l'acquisition de Bombardier Transport, programmée fin janvier 2021.

L'Agence spatiale européenne (ESA) a signé jeudi un contrat avec Thales Alenia Space, la société commune entre le français Thales et l'italien Leonardo, de 482 millions d'euros pour la fourniture du sixième satellite de nouvelle génération de son programme Copernicus d'observation de la Terre.

afp/jh