PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en baisse et les Bourses européennes reculent vendredi à mi-séance, de nouvelles restrictions sanitaires et des indices d'activité attestant la contraction de l'activité freinant le rallye alimenté par les espoirs de relance des États-Unis.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en recul de 0,5% à 0,8%.

À Paris, le CAC 40 perd 1,09% à 5.529,88 vers 12h30 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,84% et à Londres, le FTSE abandonne 0,78%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,93%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1% et le Stoxx 600 aussi de 1%.

Les indices PMI "flash" pour le mois en cours témoignent d'une contraction plus importante de l'activité en zone euro et en France tandis qu'en Allemagne, l'indice composite a reculé à son plus bas niveau depuis sept mois.

Les places européennes étaient déjà dans le rouge avant ces statistiques, rattrapées par les inquiétudes quant à la reprise économique avec la multiplication des mesures restrictives.

La Commission européenne a proposé jeudi aux chefs d'Etat et de gouvernement d'identifier les plus importants foyers épidémiques où les voyages seront déconseillés, la France va rendre obligatoires les tests PCR pour les voyageurs entrant sur son territoire et Joe Biden a promulgué un décret imposant une quarantaine aux passagers des vols internationaux à leur arrivée aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, le rebond de l'économie pour cette année s'annonce moins important que prévu et il faudra attendre 2022 pour retrouver le niveau d'avant-crise, montre une enquête publiée par la Banque centrale européenne (BCE).

En Asie, la municipalité de Pékin a lancé une vaste campagne de dépistage, Shanghai va tester l'ensemble de son personnel médical et les autorités de Hong Kong ont décidé de confiner un quartier entier du territoire.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Avant l'ouverture de la Bourse new-yorkaise, Intel perd plus de 4%, l'absence d'une stratégie sur l'externalisation de sa production prenant le pas sur des prévisions trimestrielles supérieures aux attentes.

VALEURS EN EUROPE

Les groupes liés au tourisme Lufthansa, Air France, IAG, Accor encore TUI perdent de 3,14% à 16,79% face aux risques de nouvelles restrictions sur les voyages.

Tous les indices européens sont dans le rouge mais celui lié à ce secteur accuse la plus forte baisse et recule de 2,99%.

L'indice Stoxx de l'énergie, des matières premières et de la distribution, également en première ligne face à la pandémie, perdent 1,48 à 2,43%.

Contre la tendance, Siemens gagne 5,41% après la publication de résultats trimestriels préliminaires supérieurs aux attentes.

Prisa, propriétaire notamment du quotidien El Pais, bondit de 11,51% après l'annonce d'une prise de participation à son capital par Vivendi.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans varie peu autour de -0,515% et son équivalent américain recule à 1,0906%.

En Italie, les rendements sont en hausse après une information du Corriere della Sera selon laquelle le président du Conseil, Giuseppe Conte, envisagerait l'organisation de législatives anticipées.

Celui à dix ans gagne plus de trois points de base à 0,691%

CHANGES

Le dollar est stable face à un panier de devises de référence.

L'euro monte légèrement, à 1,2168 dollar, au lendemain de la réunion de la BCE qui a maintenu sa politique monétaire inchangée et répété sa flexibilité en ce qui concerne le programme d'achats d'obligations PEPP.

Les chiffres moins bons que prévu des ventes au détail en Grande-Bretagne (+0,3% en décembre contre +1,2% pour le consensus) pèse sur la livre, en repli d'environ 0,45% contre le dollar et contre l'euro.,

PÉTROLE

Les cours pétroliers perdent plus de 2% par crainte que les nouvelles restrictions en Chine ne freinent la demande. Le Brent évolue sous 55 dollars le baril et le brut américain sous 52 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga