(Actualisé avec Trump, visite prévue à El Paso)

WASHINGTON, 11 février (Reuters) - Moins d'un mois après le plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis, les négociations entre parlementaires républicains et démocrates pour éviter une nouvelle paralysie de l'administration fédérale doivent reprendre lundi à Washington.

Les discussions portent sur le financement de la sécurité aux frontières. Elles ont échoué au cours du week-end en raison de désaccords sur les mesures de détention des migrants à la frontière avec le Mexique, notamment sur le financement du nombre de lits dans les centres de rétention et sur le type de barrières physiques à mettre en place dans la zone frontalière.

Les parlementaires espèrent parvenir à un accord ce lundi afin de laisser aux deux chambres du Congrès le temps d'adopter le projet de loi, et à Donald Trump de le promulguer avant la date butoir de vendredi, à laquelle expire le financement alloué au département de la Sécurité intérieure et à plusieurs agences fédérales.

"C'est aux démocrates de décider", a répondu lundi le président, auquel un journaliste demandait si un nouveau shutdown était à craindre.

Après trente-cinq jours de bras de fer avec la majorité démocrate de la Chambre des représentants, Donald Trump a accepté fin janvier de rouvrir jusqu'au 15 février les administrations paralysées en décembre, sans obtenir les 5,7 milliards de dollars qu'il réclamait au Congrès pour construire un mur à la frontière mexicaine. Les démocrates jugent ce mur inefficace, coûteux et immoral.

Le président doit se rendre dans la journée sur cette frontière, à El Paso. Dans son discours sur l'état de l'Union, la semaine dernière, il a assuré que la clôture érigée en 2005 en bordure de cette ville du Texas avait fait baisser la criminalité.

L'ancien député démocrate du Texas Beto O'Rourke et le maire républicain de la ville ont alors rappelé que l'insécurité y était déjà inférieure à la moyenne nationale avant 2005. Une "Marche pour la vérité" est prévue à l'occasion de la visite de Donald Trump et Beto O'Rourke, qui envisage de briguer l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, doit y prendre la parole.

(Richard Cowan Jean-Stéphane Brosse et Jean-Philippe Lefief pour le service français)