PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi et Wall Street a inscrit des records après des indicateurs économiques américains rassurants et des résultats d'entreprises supérieurs aux attentes.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,41% (25,56 points), sa troisième hausse consécutive, à 6.234,14 points.

A Londres, le FTSE 100 a avancé de 0,63% et à Francfort, le Dax a pris 0,3%. L'indice EuroStoxx 50 a terminé sur une hausse de 0,43%, le FTSEurofirst 300 de 0,55% et le Stoxx 600 de 0,45% après un record à 439,13 points. Ce dernier affiche désormais près de 10% de hausse depuis le début de l'année.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street progressait plus nettement encore, le Dow Jones s'adjugeant 0,76%, le Standard & Poor's 500 0,84% et le Nasdaq Composite 1,08%. Le Dow comme le S&P-500 ont eux inscrit des plus hauts historiques et le Nasdaq évolue à moins de 1,2% du sien.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les investisseurs américains saluent principalement le rebond de 9,8% des ventes au détail en mars, une hausse plus forte qu'attendu qui suggère que la reprise du produit intérieur brut (PIB) sur janvier-mars pourrait être plus marquée qu'anticipé.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont elles aussi agréablement surpris puisqu'à 576.000 la semaine dernière, elles sont au plus bas depuis plus d'un an.

Les indices d'activité "Philly Fed" et "Empire State" ont eux aussi battu le consensus et la production manufacturière a rebondi.

En Europe, l'inflation en mars a été confirmée à 2,0% sur un an en Allemagne et 1,4% en France.

VALEURS

En Europe, la meilleure performance sectorielle du jour est pour le compartiment des matières premières (+1,51%), porté par la hausse des métaux de base (+1,9% pour le cuivre notamment).

L'indice Stoxx de la santé a progressé de 1,14%, grâce surtout au bond de 4,56% de GlaxoSmithKline en réaction à la décision de l'Agence européenne des médicaments (AEM) de lancer une analyse concernant son traitement par anticorps monoclonal du COVID-19.

A Paris, Publicis a gagné 3,34%, la plus forte hausse du CAC 40, après avoir renoué avec la croissance au premier trimestre grâce à la reprise de l'activité aux Etats-Unis et en Asie et au développement des activités numériques.

Autre vedette du jour, le géant suisse des équipements industriels ABB a pris 3,14% après avoir revu à la hausse sa prévision de croissance du chiffre d'affaires annuel.

CHANGES

Le dollar connaît une séance en dents de scie face à un panier de devises de référence (+0,04%), l'effet porteur des bons chiffres économiques américains étant limité par la baisse des rendements des bons du Trésor.

L'euro oscille autour de 1,1970 dollar après avoir atteint, à 1,1993, son plus haut niveau depuis le 4 mars.

Le rouble a par ailleurs réduit ses pertes face au billet vert, les sanctions contre la Russie annoncées par la Maison blanche étant moins sévères qu'anticipé.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro, qui avaient débuté la journée en hausse, ont fini en net repli dans le sillage des américains: celui du Bund allemand à dix ans a perdu près de trois points de base sur la journée à -0,292% contre -0,249% en début de séance.

Celui des Treasuries de même échéance chute de plus de huit points à 1,5496%, au plus bas depuis le 12 mars et plus de 20 points en dessous de son récent pic (1,776% le 30 mars). Cette baisse, paradoxale au vu des indicateurs économiques du jour, peut s'expliquer par des facteurs techniques, expliquent des analystes.

PÉTROLE

Le marché pétrolier oscille entre hausse et prises de bénéfice après des plus hauts d'un mois au lendemain de la révision à la hausse des prévisions de demande de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Le Brent cède 0,05% à 66,55 dollars le baril après un pic à 66,94 dollars, au plus haut depuis le 18 mars, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonne 0,22% à 63,01 dollars après avoir atteint 63,48.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)