LIMA/PARIS - Paris a officiellement obtenu hier soir l'organisation des Jeux olympiques de 2024, qui auront lieu un siècle exactement après la dernière édition de la manifestation sportive dans la capitale française.

Les membres du Comité international olympique (CIO), réunis à Lima, au Pérou, ont entériné un accord conclu cet été avec Los Angeles. Le dernier concurrent du dossier parisien encore en lice avait alors accepté de briguer les Jeux de 2028, laissant le champ libre à Paris.

Cette double attribution sans précédent dans l'histoire de l'olympisme a été officialisée par le président du CIO, Thomas Bach, qui a remis aux maires des deux villes élues, la Française Anne Hidalgo et l'Américain Eric Garcetti, des panneaux portant les inscriptions "Paris 2024" et "LA 2028".

Même s'il n'y avait plus de suspense, cette victoire a un goût de revanche pour Paris - ville de naissance du fondateur des JO modernes, Pierre de Coubertin - après les échecs de 1992 (face à Barcelone), 2008 (Pékin) et surtout 2012, attribué de justesse à Londres.

"C'est une formidable reconnaissance de la place de la France dans l'Olympisme", a salué dans un message vidéo Emmanuel Macron. Le président français devait à l'origine se rendre à Lima, avant que son agenda ne soit bousculé par le passage de l'ouragan Irma dans les Antilles françaises.

Dès les Jeux officiellement attribués, la ville de Paris a dévoilé des anneaux géants, symboles de l'olympisme, sur le parvis du Trocadéro, avec la tour Eiffel en décor.

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PARIS - Emmanuel Macron a annoncé hier la mise en place "d'ici lundi" d'un mécanisme d'aide financière d'urgence pour les sinistrés des îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, une semaine après le passage dévastateur de l'ouragan Irma sur les Antilles françaises et dans les Caraïbes.

Le chef de l'Etat est arrivé en fin d'après-midi heure de Paris à Saint-Barthélemy après une étape sous tension, la veille, à Saint-Martin où il a promis des moyens pour la reconstruction et un retour à la normale dans les meilleurs délais.

"Il y a des personnes qui ont tout perdu, qui sont dans le dénuement, il y a des personnes qui sont au chômage technique, et là, on va mettre en place (ndlr, un système d'aide) pour que dès lundi prochain au maximum, on puisse avoir le paiement", a dit le chef de l'Etat lors d'une rencontre avec des habitants de Saint-Barthélemy, sans donner plus de précisions.

"Je ne veux pas qu'il y ait de fraudes, d'abus etc. donc il faut bien tout verrouiller, cela sera fait pour lundi", a-t-il ajouté, selon une vidéo diffusée sur son compte Facebook.

Saint-Barthélemy, connue pour ses villas de luxe et qui a été moins dévastée par l'ouragan que Saint-Martin, "est une île debout", a-t-il par la suite tweeté, invitant "chacun à (re)visiter l'île au plus vite, car le tourisme est le coeur de son économie".

La veille, à Saint-Martin, le chef de l'Etat avait annoncé que les effectifs des forces de sécurité françaises seraient portés d'ici la fin de la semaine à 3.000 dans la partie française de l'île, théâtre de pillages et de violences, des "débordements" jugés "inacceptables" par le chef de l'Etat.

HOLLYWOOD, Floride - Le bilan du passage de l'ouragan Irma sur la Floride s'est alourdi hier avec 18 décès supplémentaires, dont 8 pensionnaires d'une maison de retraite de l'agglomération de Miami privée d'électricité et donc de climatisation depuis le passage du cyclone.

Une enquête a été ouverte après la découverte des cadavres de trois personnes âgées dans une maison de retraite de Hollywood Hills, dans le comté de Broward. Cinq autres pensionnaires sont décédés après leur transfert à l'hôpital.

Selon les autorités locales, plus de 100 pensionnaires de l'établissement ont été évacués. L'hôpital qui les a pris en charge a précisé que la plupart souffraient de difficultés respiratoires, de déshydratations ou de problèmes liés à la chaleur - il fait une trentaine de degrés Celsius à Miami.

Ces décès portent à 36 le nombre de morts causées par Irma en Floride et dans les Etats voisins de Géorgie et de Caroline du Sud et à près de 80 au total si l'on inclut les Caraïbes où le gigantesque ouragan a semé la dévastation dans plusieurs îles, dont la plus grande, Cuba.

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STRASBOURG - Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a rejeté hier les propositions françaises visant à doter la zone euro d'un budget et d'un parlement séparés de ceux de l'UE, une idée à laquelle Berlin n'est désormais plus hostile.

Seule la proposition française de nommer un ministre des Finances de la zone euro a trouvé grâce à ses yeux dans son discours sur l'état de l'Union européenne à Strasbourg.

"L'efficacité requiert que les instruments de gestion de la zone euro soient intégrés. Nous n'avons pas besoin de structure parallèle. Nous n'avons pas besoin d'un budget à part de la zone euro. Il nous faut une ligne budgétaire forte de l'Eurozone dans le cadre de notre budget de l'Union", a-t-il dit.

"Je demande pour des raisons d'efficacité que le commissaire de l'Economie et des finances soit aussi le vice-président de l’Eurogroupe", a-t-il ajouté devant le Parlement européen.

Le président français a répété jeudi dernier à Athènes qu'il souhaitait la création d'"un vrai budget de la zone euro", avec un ministre des Finances permanent et un contrôle démocratique.

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TUNIS - Le Parlement tunisien a approuvé hier un projet de loi contesté dans la rue et par l'opposition qui octroie une amnistie aux responsables gouvernementaux accusés de corruption sous l'ancien régime de Zine Ben Ali.

Proposé en 2015 par le président Beji Caïd Essebsi, le texte a suscité de vives critiques, ce qui a retardé sa présentation devant la Chambre des députés.

Lors du débat parlementaire, des députés d'opposition ont chanté l'hymne national dans l'hémicycle en signe de protestation, provoquant une suspension de séance avant de quitter les lieux pour ne pas prendre part au vote.

A l'extérieur, des dizaines de manifestants s'étaient réunis pour protester eux aussi aux cris de "Cette loi ne passera pas".

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PARIS - Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, plaidera auprès des autorités turques, qu'il va rencontrer aujourd'hui et demain à Ankara, pour la libération du journaliste français Loup Bureau, détenu dans le pays depuis le 1er août.

Lors de cette visite, Jean-Yves Le Drian doit rencontrer le président turc, Recep Tayyip Erdogan, mais aussi son homologue, Mevlut Cavusoglu, et le Premier ministre Binali Yildirim, précise le quai d'Orsay dans un communiqué publié mercredi.

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PARIS - UBS France sera jugée en correctionnelle pour harcèlement moral de deux de ses anciens cadres, qui ont dénoncé un démarchage illicite présumé encourageant à la fraude fiscale, pratiqué par la banque suisse, a-t-on appris hier de source judiciaire.

Dans son ordonnance du 28 août, le juge chargé de l'affaire a en revanche prononcé un non-lieu concernant l'accusation de subornation de témoin sur la personne d'un de ces deux anciens cadres, Nicolas Forissier, contrairement à ce qu'avait requis le parquet de Paris le 7 juin dernier.

Selon ses avocats, cet ex-responsable de l'audit interne d'UBS France, licencié pour faute grave en 2009, a décidé de faire appel de ce non-lieu.

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PARIS - Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, veut mettre en oeuvre la promesse de campagne d'Emmanuel Macron d'interdire les téléphones portables au collège pour "protéger nos élèves de la dispersion".

Dans un entretien accordé à L'Express, il cite en exemple le Conseil des ministres, où les téléphones portables sont censés rester à l'entrée. "Il me semble que cela est faisable pour tout groupe humain", dit-il.

Le ministre plaide par ailleurs pour la création d'une "cellule laïcité" afin d'aider les communautés éducatives à faire respecter les "valeurs de la République" et "répondre à tous les cas qui se présentent via les rectorats".