WASHINGTON - Donald Trump menace d'imposer un droit de douane à 10% sur 200 milliards de dollars (170 milliards d'euros) de produits chinois, nouvelle étape de la guerre commerciale entre Washington et Pékin.

Dans un communiqué, le président américain précise que sa décision a été prise en représailles à la décision de la Chine de taxer 50 milliards de dollars de marchandises américaines.

Washington et Pékin semblent se diriger vers un conflit commercial ouvert. Vendredi, Donald Trump a déclaré qu'il comptait bien mettre en oeuvre des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars des produits chinois, ce qui a poussé Pékin à répondre par la pareille.

Cette réponse chinoise a apparemment mis le président américain en colère. Si la Chine venait à augmenter à nouveau ses droits de douane en réponse à la dernière initiative des Etats-Unis, "nous répondrons à cet acte en envisageant de droits de douane supplémentaires sur 200 autres milliards de dollars de marchandises", a déclaré Donald Trump.

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PARIS - Emmanuel Macron va tenter aujourd'hui d'obtenir d'Angela Merkel un accord pour renforcer les fondations de la zone euro malgré l'affaiblissement de la chancelière allemande, dont l'autorité est minée par les dissensions internes à sa coalition.

Les deux dirigeants se retrouveront au château de Meseberg, près de Berlin, pour un sommet franco-allemand, dix jours avant le Conseil européen de Bruxelles qui est condamné à l'échec si Paris et Berlin ne parviennent pas avant à un consensus.

Emmanuel Macron martèle depuis des mois que le moment est "historique" : l'Europe et la zone euro doivent se mettre en ordre de bataille face aux attaques portées par le président américain Donald Trump contre le multilatéralisme et le faire de manière ambitieuse pour leur permettre de surmonter les crises.

La perspective d'une guerre commerciale avec les Etats-Unis, où l'Allemagne a le plus à perdre de tous les pays de l'Union, ainsi que la montée du populisme dans nombre d'Etats membres sont pour beaucoup dans la volonté affichée par Berlin d'un rapprochement avec Paris sur la zone euro, les deux dirigeants étant d'accord sur les autres dossiers comme l'immigration ou la défense européenne.

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BERLIN/MUNICH - Menacée par ses alliés conservateurs bavarois qui exigent un durcissement de la politique migratoire allemande, Angela Merkel a accepté un compromis qui écarte pour une dizaine de jours une confrontation directe entre son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), et l'Union chrétienne-sociale (CSU) du ministre de l'Intérieur Horst Seehofer.

Ce compromis prévoit que les migrants déjà enregistrés dans un pays de l'UE soient refoulés aux frontières allemandes à compter de juillet si aucun accord n'est conclu d'ici là au niveau européen. Les chrétiens-sociaux ont fait un geste: ils demandaient au départ que cette mesure soit prise sans délai.

Pour ce qui est des migrants dont la demande d'asile a déjà été rejetée une première fois en Allemagne et qui se présenteraient de nouveau à la frontière, ils pourront être immédiatement refoulés, comme l'exigeait la CSU.

La frange droitière du gouvernement de coalition au pouvoir à Berlin veut durcir la politique migratoire allemande, en vue notamment des élections régionales bavaroises d'octobre où elle craint une percée du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD).

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PARIS - Le nouveau président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, se rendra à Paris samedi pour s'entretenir avec Emmanuel Macron des questions d'immigration et de réformes de la zone euro, annonce lundi soir la présidence française.

Il s'agira de la première visite à l'étranger du nouveau chef de gouvernement socialiste depuis la chute de son prédécesseur, Mariano Rajoy, mis en minorité par une motion de censure fin mai.

Son déplacement à Paris aura lieu moins d'une semaine après l'arrivée dans le port espagnol de Valence du navire Aquarius et des 629 migrants qu'il transportait, à qui l'Italie et Malte avaient refusé d'ouvrir leurs ports.

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NEW YORK/WASHINGTON - Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a estimé hier que l'on ne devait pas traumatiser les enfants de réfugiés et de migrants en les séparant de leurs parents, au moment où, aux Etats-Unis, Donald Trump subit de fortes pressions pour revenir sur de telles pratiques à la frontière avec le Mexique.

L'administration Trump est la cible de vives critiques pour avoir séparé près de 2.000 enfants de leurs parents à la frontière mexicaine, une stratégie visant à dissuader l'immigration illégale.

Le président Donald Trump a redit lundi que les Etats-Unis ne seraient pas un "camp de migrants" et il a de nouveau accusé les démocrates de ne pas accepter de négocier un texte de loi sur l'immigration.

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WASHINGTON - Donald Trump a annoncé hier avoir ordonné la création d'une sixième branche de l'armée américaine spécialisée dans l'espace.

"Il ne suffit pas d'avoir une simple présence américaine dans l'espace. Il doit y avoir domination américaine dans l'espace", a déclaré le président des Etats-Unis. "Il y aura l'armée de l'air et il y aura l'armée de l'espace. Distinctes mais égales", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis sont signataires du Traité de l'espace. Entré en vigueur fin 1967, ce texte interdit de déployer des armes de destruction massive dans l'espace et stipule que l'utilisation de la Lune et d'autres corps célestes doit servir uniquement des objectifs pacifiques.

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PARIS - Le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a répondu aux remous nés de l'éviction de Virginie Calmels en appelant son camp à se rassembler sur une ligne "forte et claire", loin des "aventures personnelles".

Critique envers le chef du principal parti d'opposition, la numéro deux du parti a été remplacée par Jean Leonetti, a annoncé dimanche LR dans un communiqué complété lundi par une lettre de Laurent Wauquiez aux militants.

"Il n’y a pas de place pour les petites chapelles ou les aventures personnelles. On ne laissera pas les divisions nous affaiblir", insiste le président de la région Auvergne-Rhône Alpes, élu à la tête des Républicains en décembre dernier.

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PARIS - Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a présenté hier son projet de loi visant à favoriser la croissance des entreprises françaises en simplifiant leur environnement et en favorisant leur financement.

A travers le projet de loi "Pacte" (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), le gouvernement entend aussi davantage associer les salariés aux résultats des entreprises.

Ce texte, qui a pour ambition de "libérer la croissance" devrait selon des estimations de la direction du Trésor se traduire par "0,32 point de PIB (produit intérieur brut) supplémentaire à échéance 2025 et un point de PIB supplémentaire au-delà, sur la long terme", a précisé lundi Bruno Le Maire.

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FRANCFORT - Rupert Stadler, le président du directoire d'Audi, filiale du groupe Volkswagen, a été arrêté hier dans le cadre de l'enquête sur le scandale du dieselgate.

Volkswagen a reconnu en septembre 2015 avoir faussé les tests d'émissions polluantes de ses véhicules diesel aux Etats-Unis, déclenchant la plus grande crise de l'histoire de l'entreprise et entraînant une remise en question de la réglementation dans tout le secteur automobile.

Audi a admis deux mois plus tard avoir également faussé les tests de ses moteurs diesel aux Etats-Unis.

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MADRID - Iñaki Urdangarin, beau-frère du roi Felipe condamné la semaine dernière en appel à plus de cinq ans de prison, a été incarcéré lundi, après s'être présenté lundi matin, à la prison de Brieva, à Avila, dans le centre de l'Espagne, a précisé un porte-parole des autorités pénitentiaires.