PARIS - Le Premier ministre, Edouard Philippe, a effectué aujourd'hui une visite inopinée en Loire-Atlantique, où il a rencontré les maires de trois communes directement concernées par le dossier du projet d'aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes, dont le sort doit être scellé ce mois-ci.

Au lendemain de la clôture à Matignon d'une série de consultations auprès des élus du Grand Ouest, Edouard Philippe s'est rendu à Notre-Dame-des-Landes, Nantes et Saint-Aignan de Grand Lieu, commune de la métropole nantaise sur laquelle est implanté l'actuel aéroport.

"Pour l'instant (la décision) n'est pas prise, elle exige encore quelques consultations", a-t-il déclaré à la presse à la sortie de la mairie de Saint-Aignan de Grand Lieu.

"C'est une décision difficile à prendre", a souligné Edouard Philippe, qui doit trancher entre un réaménagement de la plate-forme Nantes-Atlantique ou la construction d'un nouvel aéroport.

Lors de ce déplacement destiné à "nourri(r) (sa) réflexion", Edouard Philippe a réaffirmé que la décision serait prise "avant la fin du mois de janvier" dans ce dossier vieux de plusieurs dizaines d'années. "Depuis quelques jours, j'ai multiplié les consultations (...) et il était aussi indispensable que je puisse voir, parce que vous savez quand on veut réfléchir bien, c'est bien d'écouter, c'est bien de lire, c'est bien de voir aussi", a-t-il expliqué.

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DUBAÏ - Les autorités iraniennes ont annoncé qu'elles allaient riposter aux sanctions imposées par les Etats-Unis contre le chef de l'appareil judiciaire iranien, l'ayatollah Sadeq Larijani.

Le département américain du Trésor estime que ce proche du guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, s'était rendu coupable "de graves violations des droits de l'homme en Iran". Au total, les Etats-Unis ont imposé hier des sanctions contre 14 entités et personnalités iraniennes.

Washington a annoncé ces nouvelles sanctions alors même que Donald Trump confirmait hier, "pour la dernière fois", la suspension des sanctions économiques dont bénéficie l'Iran en vertu de l'accord de 2015 qui encadre les activités nucléaires de la République islamique.

Dans le même temps, le président américain a fixé un ultime délai, de 120 jours, pour permettre aux Etats-Unis et à leurs partenaires européens de corriger, a-t-il dit, les "terribles défauts" dont souffre cet accord signé à Vienne le 14 juillet 2015. Faute de quoi les Etats-Unis se retireront unilatéralement de l'accord.

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TUNIS - Le gouvernment tunisien va prendre des mesures pour venir en aide aux familles les plus démunies et aux personnes dans le besoin, a-t-on appris de source gouvernementale. Le contenu de ce train de mesures n'a pas été commmuniqué.

Des manifestations déclenchées par des hausses de prix entrées en vigueur le 1er janvier ont donné lieu à des violences et des scènes de pillage un peu partout en Tunisie. Un manifestant a été tué lundi soir à Tébourba, à l'ouest de la capitale, et l'armée s'est déployée dans plusieurs villes. Près de 800 personnes ont été arrêtées.

Opposition et activistes ont appelé à de nouveaux rassemblements à Tunis, notamment dimanche, jour du septième anniversaire de la chute de l'ancien président Zine Ben Ali.

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PRAGUE - Le président de la République tchèque, Milos Zeman, est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle à l'occasion de laquelle il brigue un second mandat. Mais sa victoire n'est pas assurée au second tour.

Après le dépouillement dans 99,6% des bureaux de vote, il obtenait 38,65% des suffrages, contre 26,56% pour son principal adversaire, Jiri Drahos, un universitaire pro-européen.

Aucun des neuf candidats n'ayant obtenu 50% des voix, un second tour aura lieu dans deux semaines.

Premier président tchèque élu au suffrage direct, en 2013, et non plus par le Parlement, Milos Zeman, 73 ans, est connu pour tenir un discours aux forts accents populistes. Il ne cache pas son admiration pour Donald Trump, souhaite que son pays entretienne des relations plus étroites avec la Russie et la Chine, critique l'Union européenne et a dénoncé l'immigration "musulmane" en Europe.

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SEOUL - Les deux Corées sont convenues d'avoir des discussions de travail lundi 15 janvier dans la partie nord-coréenne du village frontalier de Panmunjom, rapporte l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Le ministère sud-coréen de l'Unification avait déclaré un peu plus tôt que Pyongyang avait proposé de tenir des discussions sur l'envoi d'une troupe d'artistes aux Jeux olympiques d'hiver qui se dérouleront du 5 au 25 février à Pyeongchang, en Corée du Sud.

Toujours selon l'agence Yonhap, la Corée du Nord examine la proposition de la Corée du Sud de constituer une équipe féminine de hockey sur glace pour les JO.

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MONTECITO, Californie - Les coulées de boue qui ont dévasté en Californie le comté de Santa Barbara ont fait 18 morts et seul un miracle désormais permettrait de retrouver des survivants, estiment les autorités.

Plus de 2.100 secouristes s'activent pour tenter de localiser de possibles survivants dans la zone dévastée, à l'aide de drones, de machines au sol et de chiens renifleurs.

Les services du shérif du comté de Santa Barbara jugent que seul "un miracle", quatre jours après le drame, permettrait de retrouver des survivants.

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PARIS - Airbus a annoncé aujourd'hui être engagé dans des discussions avec le parquet de Munich, en Allemagne, qui pourraient potentiellement se solder par la clôture d'une enquête sur des soupçons de corruption autour d'un contrat de vente d'avions de combat Eurofighter à l'Autriche en 2003.

Le géant européen de l'aéronautique précise dans un communiqué avoir été condamné, dans un dossier distinct, à verser 104 millions d'euros à l'issue d'une procédure arbitrale concernant la vente de missiles à Taiwan par l'une de ses filiales en 1992.

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PARIS - Air France-KLM a démenti aujourd'hui avoir déposé une offre pour la compagnie aérienne en difficulté Alitalia, placée sous la tutelle de l'Etat.

"Groupe Air France-KLM rappelle qu'il n'a pas participé au processus lancé par les autorités italiennes pour le rachat d'Alitalia" et "dément avoir déposé une offre pour le rachat d'Alitalia", indique la compagnie dans un communiqué.

Le ministre italien de l'Industrie, Carlo Calenda, a déclaré hier qu'EasyJet et Air France-KLM avaient présenté une offre pour la reprise d'Alitalia.

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PARIS - Deux syndicats de gardiens de prison, l'Ufap-Unsa Justice et la CGT pénitentiaire, appellent à un "blocage total" des lieux de détention à partir de lundi après l'agression jeudi à l'arme blanche de trois gardiens de prison par un détenu converti à l'islam radical à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.

Le ministère de la Justice a fait savoir que les syndicats seraient reçus aujourd'hui par le cabinet de Nicole Belloubet puis, "dans les prochains jours", par la ministre de la Justice.

La garde des Sceaux, qui se rendra également à Vendin-le-Vieil mardi, a par ailleurs "diligenté (...) une inspection pour faire la lumière sur les conditions et les circonstances ayant conduit à cette agression", lit-on dans un communiqué.

Dès jeudi, plus d'un tiers des 188 établissements du pays ont été perturbés par des débrayages de 15 à 20 minutes, selon un décompte de la direction de l'administration pénitentiaire.